Une photo portrait de Chrystia Freeland.
Photo : MSC / MCI / Wikimedia Commons

Le déficit fédéral dépassera les 381 milliards de dollars (G$) cette année, pour retomber autour de 121 G $ l’année suivante. Ce calcul ne tient pas compte du plan de relance de la ministre fédérale des Finances qui, selon l’évolution de la pandémie, se chiffrera entre 70 et 100 G$ et se déploiera sur trois ans

La ministre Chrystia Freeland livrait lecture de son énoncé économique, lundi après-midi à la Chambre des communes, premier document sur la situation financière du pays depuis le portrait économique publié en juillet.

Chrystia Freeland a profité de l’exercice pour annoncer une série de nouvelles mesures, en attendant le plan de relance de trois ans; il y en a pour 25 G$.

Parmi ces mesures, l’augmentation de la subvention salariale qui passera de 65 % à 75 % entre le 20 décembre et le 13 mars prochains, et un programme d’éco-rénovation de 5000 $ par propriétaire. On annonce également une nouvelle aide temporaire pouvant atteindre 1200 $, non imposables, pour chaque enfant de moins de six ans dont la famille reçoit l’Allocation canadienne pour enfants (ACE).

La ministre prévoit également une aide ciblée pour les industries les plus touchées par la pandémie, dont celle de l’art (181,5 M$ en 2021-2022). C’est là qu’on trouve aussi de l’aide pour le transport aérien régional et les petits aéroports (392 M$ versés en deux ans).

Ottawa crée, par ailleurs, un fonds pour la prévention et le contrôle des infections; 1 G$ à transférer aux provinces, la moitié cette année et l’autre moitié en 2021-2022, pour améliorer la situation dans les établissements de soins de longue durée. Cet argent vient avec des conditions, ce qui risque de froisser les gouvernements provinciaux qui ne trouveront dans le document aucune référence à leurs demandes d’augmentation des transferts en santé.