Un robot écrivant sur un ordi. En avant plan des graphiques transparents de la bourse.
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Une enquête conjointe de l’Académie de la transformation numérique et BIP Recherche lève le voile sur les habitudes virtuelles des investisseurs. Les outils en ligne sont de plus en plus populaires auprès des Québécois pour la gestion de leurs finances personnelles.

Ainsi, la décision de se tourner vers l’épargne à terme, les divers fonds de placement ou les certificats de placements garantis se fait de plus en plus via l’écran, dans le confort de son domicile. Facile lorsque les institutions financières offrent jusqu’à « des services d’achat ou de vente en ligne d’actions, de même que des services d’ouverture de comptes de courtage ».

En cette année de pandémie, les placements financiers traités en ligne ont augmenté de 15%, un chiffre qui descend à 12% pour l’achat ou la vente d’actions et à 8 % pour l’ouverture de comptes de courtage en ligne.

L’ensemble des transactions numériques a ainsi augmenté de 19% par rapport à 2019, et se décline par tranche d’âge : de 35% à 56 % chez les 18-24 ans et de 26% à 63% chez les 25-34 ans. On note également une hausse marquée chez les diplômés universitaires, de 25% à 47%.

Un québécois sur trois

Au cours de l’année qui a précédé la présente enquête, soit avant mai 2020, on relevait que « 38 % des internautes québécois avaient utilisé́ au moins un de ces outils financiers numériques [outil d’évaluation de santé financière, calculateur de prêts, etc.]. Il s’agit d’un bond de 14 points de pourcentage depuis l’année précédente. » Il faut noter que de tous les services offerts, c’est le calculateur de budget qui est le plus utilisé, en hausse de 12% par rapport à 2019. On indique également que ce sont surtout les hommes qui utilisent de tels outils financiers.

Et les robots-conseillers?

En décembre dernier, Finance et investissement publiait un article affirmant que toujours plus d’actifs étaient gérés par des conseillers-robots. La présente enquête conjointe confirme cette tendance, la notoriété de ces conseillers virtuels serait en hausse de 8% depuis l’an dernier, elle atteindrait ainsi 21%. Ce sont les hommes (à hauteur de 32%), la tranche d’âge 18-24 (37%) et les diplômés universitaires (26%) qui connaissent davantage ou ont entendu parler des robots-conseillers.

Parmi les sondés au courant de l’existence des robots-conseillers, on peut lire qu’« un adulte sur quatre (24 %) mentionne en avoir déjà̀ utilisé au cours des 12 mois précédant notre enquête, ce qui représente une augmentation de 21 points de pourcentage par rapport à 2019 et 14 points de pourcentage par rapport à 2018. Le segment des adultes âgés de 25 à 34 ans est celui qui affiche la plus forte proportion (56 %). »

On note également, dans cette enquête, que pas moins de 86% des adultes québécois se sont tournés vers le web pour leurs besoins en matière d’opérations bancaires un chiffre en hausse de 9% par rapport à 2019.

L’enquête NETendances 2020 est réalisée par l’Académie de la transformation numérique (ATN), avec la collaboration de BIP Recherche, et financée par le Mouvement des caisses Desjardins, Hydro-Québec et l’Office des personnes handicapées du Québec. Pour ce faire, 1000 adultes québécois âgés de 18 ans et plus furent sondés par voie téléphonique. Les résultats ont été pondérés en fonction du sexe, de l’âge, de la région et de la langue des répondants. La marge d’erreur maximale, selon la proportion estimée, se situe à ± 3,10 % pour la base des adultes et à ± 3,28 % pour la base des internautes, et ce, 19 fois sur 20.