Un homme d'affaire face à un mur, son ombre ressemble à un diable.
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«Nous vous écrivons en tant que professionnels de la finance qui tente de mener une vie suivant les principes moraux», écrit le président, accompagné par l’économiste en chef du régulateur, Bruce Tuckman.

Ces derniers se sentent obligés de répondre en expliquant le caractère utilitaire et social des dérivés.

«Les dérivés aident à modérer les prix, l’offre et d’autres risques commerciaux en libérant des capitaux pour la croissance économique, la création d’emplois et la prospérité», disent-ils.

Le Vatican critique particulièrement les contrats d’échange sur défaillance (CÉD), un produit financier dans lequel une des parties convient de payer des intérêts périodiques, alors que l’autre partie convient de n’effectuer de paiement que dans le cas où un incident de crédit précisé dans l’accord se produirait.

Or, pour les représentants du CFTC, il est important de comprendre l’utilité de ce produit, puisqu’il répond à un besoin et ne sont pas seulement un produit qui permet de profiter de la perte d’un autre, selon eux.

«Mais tirer profit du malheur des autres n’est pas du tout unique au cas de la vente à découvert « nu » [naked short selling] de la protection des CÉD, c’est-à-dire acheter une protection sur les obligations d’une société sans détenir aucune de ces obligations», écrivent-ils.

Ils reconnaissent néanmoins que les CÉD ne sont pas exempts de défis économiques et éthiques.

«Nous sommes d’accord avec le Bollettino [nom du document publié par le Vatican, NDLR] d’être suspicieux face aux complexes produits dérivés […] comme représentant du CFTC, nous nous sommes engagés à réguler les marchés des CÉD, avec les autres marchés des dérivés», disent les représentants.