On trouve des allégements fiscaux pour les parents de tous les côtés, que ce soient des prestations, des déductions ou des crédits. Avant d’entamer la saison fiscale, passez tous vos droits en revue pour faire baisser l’imposition familiale de vos clients.

Cette année, de nombreux changements fiscaux ont été annoncés, et ceux-ci affectent directement les parents. L’initiative la plus importante, qui ne touchera toutefois pas la plupart des familles, est ce que le gouvernement fédéral a appelé la « baisse d’impôt pour les familles ». Ses bénéficiaires seront les familles dont un parent a un revenu beaucoup plus élevé que l’autre. Réalisé à l’aide de crédits fiscaux, l’allègement ciblé commencera ce mois-ci et s’appliquera à l’année fiscale 2014.

Le conjoint qui gagne plus d’argent peut transférer jusqu’à 50 000 $ à un conjoint aux revenus plus faibles, pourvu qu’ils aient un enfant mineur.

Les parents séparés ou divorcés peuvent tirer profit de cet allègement avec leur nouveau ou nouvelle conjoint(e) de droit ou de fait. Malheureusement, les parents seuls n’y ont pas droit, dit l’experte fiscale Evelyn Jacks, présidente de la firme de conseils The Knowledge Bureau.

L’idée de transférer l’argent à un conjoint gagnant moins d’argent, qui est en fait une nouvelle technique de partage des revenus, est séduisante parce qu’elle finit par réduire le montant d’impôts que la famille doit payer. Mais il y a un hic. Le gouvernement fédéral a plafonné le crédit d’impôt non remboursable maximum à 2 000 $ en réponse à la critique selon laquelle cette initiative profite principalement aux riches.

Calculer le montant de revenu à transférer d’un conjoint à l’autre n’est pas un bien gros travail. « En fait, la déclaration d’impôt ne change pas. C’est juste un calcul qui doit figurer sur un formulaire séparé, intitulé Annexe 1A », note Jamie Golombek, directeur général, planification fiscale et successorale à CIBC.

L’un ou l’autre des parents peut réclamer le crédit d’impôt mais pas les deux, ajoute Mme Jacks. Pour comprendre comment les crédits fonctionnent, vous pouvez consulter cet estimateur de revenu.

Un autre avantage pour les parents : la Prestation universelle pour la garde d’enfants a été remaniée. À compter du 1er janvier, les parents recevront 160 $ par mois pour chaque enfant de moins de six ans. Cette prestation était de 100 $ l’an dernier. Aussi à compter de 2015, les familles qui ont des enfants plus âgés (de sept à 17 ans) commenceront à recevoir une prestation de 60 $ par mois et par enfant.

Les premiers paiements des prestations bonifiées seront effectués en juillet. À ce moment-là, les parents recevront les sept premières augmentations mensuelles des paiements, soit un total de 420 $.

N’oubliez pas que les prestations universelles pour la garde d’enfants sont imposables et doivent être déclarées à la ligne 117 de la déclaration de revenus.

L’argent supplémentaire qui entre dans les caisses familiales peut être utilisé à l’avantage des parents. Jamie Golombek recommande aux parents d’ajouter de l’argent aux régimes enregistrés d’épargne-études s’ils n’ont pas pu le faire auparavant. Avec les REEE, la Subvention canadienne pour épargne-études ajoute 20 % à votre cotisation, jusqu’à un maximum de 500 $ : encore de l’argent gratuit.

Cet argent supplémentaire est aussi un moyen extraordinaire de réduire la dette et de rembourser son hypothèque. « Après tout, dit Jamie Golombek, le gouvernement ne vous dicte pas comment dépenser votre argent, et ce n’est pas une prestation fondée sur le revenu. »

Pour financer l’expansion de la Prestation universelle pour la garde d’enfants, le gouvernement fédéral compte éliminer la Prestation fiscale canadienne pour enfants lors de l’exercice fiscal 2015 (ligne 367 de l’Annexe 1 du formulaire de déclaration de revenus). Pour 2014, le montant à réclamer est de 2 255 $, ce qui signifie une valeur de 355 $ par enfant.

Les montants des déductions pour garde d’enfants (ligne 214) sont censés augmenter lors de l’exercice fiscal 2015. C’est une excellente nouvelle pour les parents qui doivent s’accommoder des hausses de frais de garderie, ainsi que ceux qui engagent des nourrices ou des gardiennes, ou qui envoient leurs enfants à des camps et des pensionnats.

Les déductions pour garde d’enfants augmenteront de 1 000 $ pour chacune de leurs trois classifications : de 7 000 $ à 8 000 $ pour un enfant de moins de six ans, 4 000 $ à 5 000 $ pour les enfants de sept à 17 ans, et de 10 000 $ à 11 000 $ pour un enfant admissible au crédit d’impôt pour personne handicapée. Les frais de garde d’enfants sont déduits du revenu du conjoint au revenu plus faible, qui doit remplir le formulaire T778. Des reçus doivent être fournis si l’on veut réclamer ces déductions, dit Evelyn Jacks.

Les parents ne devraient pas négliger les plus petits crédits qui leur sont offerts. Bien que la plupart d’entre eux ne fournissent qu’une économie de 15 %, n’importe quel parent vous dira que c’est mieux que rien.

Montant pour la condition physique des enfants (ligne 365). Inscrire vos enfants à des leçons de soccer, de natation ou de gymnastique coûte cher. Conservez vos reçus et, à partir de cette année, vous pourrez réclamer jusqu’à 1 000 $ par enfant au lieu de 500 $, ce qui vous fournira un crédit d’un maximum de 150 $ sur vos impôts.

Crédit d’impôt pour les activités artistiques des enfants (ligne 370). Ce crédit est pour les activités non sportives pour votre enfant, y compris leurs activités de scouts et guides et leurs leçons de danse et de musique. Les parents peuvent réclamer jusqu’à 500 $ par enfant, et s’ils réclament la totalité de la somme, ils économiseront 75 $. Ici aussi, il faut fournir des reçus.

Frais de scolarité, montant relatif aux études et montant pour manuels transférés d’un élève (ligne 323). La plupart des étudiants ne paient pas d’impôt sur le revenu car ils ont généralement un revenu faible ou inexistant. La situation de leurs parents est probablement une autre histoire. Les étudiants peuvent transférer leurs crédits de scolarité à concurrence de 5 000 $ à un parent pour l’aider à contrebalancer ou à réduire ses impôts. Si l’enfant transfère le montant entier, c’est 1 250 $ dans la poche du parent.

Frais d’adoption (ligne 313). Les parents qui adoptent des enfants peuvent réclamer un crédit d’impôt maximum de 11 669 $, qui doit être réclamé l’année de l’adoption et peut être divisé entre les deux parents.

Montant pour une personne à charge admissible (ligne 305). Ce crédit, qui n’est que pour les pères ou mères monoparentaux, est généralement du même montant que le montant personnel de base.