Un homme d'affaire tentant de se retenir à une flèche qui plonge dans le vide.
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Certes, la chute du marché causée par la pandémie de COVID-19 en mars 2020 a été l’une des plus violentes de l’histoire récente, mais a surtout été suivie d’une des plus rapides et des plus fortes reprises.

Ainsi, le krach implique une chute de 20 % en termes réels de décembre 2019 à mars 2020 sur le marché des actions américain, suivi d’une reprise en seulement quatre mois, résume Morningstar dans un article récent.

Au cours des 150 dernières années, on compte 18 périodes baissières. Ces dernières se produisent ainsi à peu près tous les huit ans.

La pire de ces baisses est sans aucun doute la crise de 1929 et la première partie de la grande dépression. Ce krach a connu une baisse de 79 % et il a fallu quatre ans pour s’en remettre.

Vient ensuite la « décennie perdue », qui a eu lieu entre août 2000 et février 2009, où la Bourse a chuté de 54 %. L’indice de la Bourse a pris encore quatre ans pour s’en remettre complètement, soit jusqu’en mai 2013.

En matière de « douleur », le krach associé à la crise sanitaire découlant de la COVID-19 est celui que l’on considère comme le « moins pénible de tous ». Dans son article publié sur Morningstar, Paul D. Kaplan ne lui donne que 1 % sur son indice de « douleur ». En comparaison, le krach de 1929 obtient 100 % et la décennie perdue : 85,51 %.

Évidemment, il impossible d’évaluer cela au moment où le krach se produit…

Que retenir de ce krach?

Si aucun krach ne se ressemble, les leçons demeurent toutefois toujours les mêmes :

  • ne pas paniquer et ne surtout pas vendre ses actions au moment d’un krach;
  • admettre qu’il est quasi impossible de prédire le temps qu’il faudra pour constater une reprise du marché boursier;
  • et que le marché n’est pas l’économie. Cette fois, effectivement, le marché s’est remis à une vitesse spectaculaire des impacts découlant de la COVID-19, mais on ne peut pas dire la même chose de l’économie. En janvier 2021, l’emploi affichait une baisse de 5,4 % par rapport aux niveaux prépandémiques. Avec les vaccins, l’économie devrait reprendre, mais quel effet cela aura-t-il sur le marché? Difficile à prévoir…

Au final, demeurer sur le marché et attendre que la situation se régularise est ce qui s’avère habituellement le plus payant.

Quant à une éventuelle préparation en vue d’un prochain krach, les mesures à prendre demeurent toujours les mêmes : diversifier son portefeuille et faire en sorte qu’il convienne à l’horizon temporel et à la tolérance au risque du client.