L’entreprise, qui aidait autrefois les entreprises en démarrage à croître, a changé ses activités en fin 2016 pour se lancer dans la synchronisation et la validation des informations client. Ne pas craindre de modifier sa vision est justement l’un des points qui a été particulièrement apprécié par les programmes d’accélération comme le Queen City Fintech et InsurTech, un prestigieux programme de soutien assurtech mené par Aviva Canada et par la plateforme OneEleven qui se déroule à Toronto et se poursuivra jusqu’au 18 juillet 2018.
Pour être sélectionné, l’entreprise doit passer par tout un processus de vérification. Les évaluateurs s’assurent que le service proposé répond à un besoin dans le marché, mais l’évaluation porte également sur la vision et la flexibilité de l’organisation, qui doit prouver sa capacité à s’adapter si le besoin se fait ressentir.
«La vision peut changer, c’est aussi ça le but d’un programme d’accélération. Vous devez avoir un esprit ouvert pour comprendre que votre vision d’origine pourrait changer pendant le processus et que c’est une bonne chose», déclare Michael Blicker, le fondateur de WealthTab.
Ce changement a été bénéfique à la fintech puisqu’elle a été choisie pour participer à ces deux programmes prestigieux.
«Ces programmes ont beaucoup de valeur pour nous, car il nous donne un réseau de professionnels qui sont bien plus expérimentés dans ces industries que nous. Ils ont une bien meilleure compréhension interne des challenges auxquels font face les compagnies et nous introduisent aux cadres des compagnies pour nous aider à construire des relations», s’enthousiasme Michael Blicker.
Depuis le mois de mai, Michael Blicker se trouve dans la ville de Charlotte en Caroline du Nord pour suivre le Queen City Fintech. Ce programme fournit aux startups sélectionnés l’accès à des mentors, des capitaux et des organisations de services financiers de premier plan.
Un changement d’orientation
Le fondateur est très sensible aux besoins du marché. Le tournant qu’a pris WealthTab en 2016 était justement dû au fait que leurs anciennes activités ne comblaient pas, selon lui, un véritable besoin de l’industrie.
«Nous avons découvert qu’il y avait des faiblesses plus importantes dans le marché, explique-t-il. Si tu prends n’importe quel conseiller en services financiers aujourd’hui et lui demande quel est le procédé qu’il utilise pour intégrer les informations de ses clients, c’est très complexe. On parle encore de papier et quelqu’un doit intégrer ces données manuellement.»
WealthTab propose dorénavant aux entreprises de réduire le nombre d’étapes nécessaires pour valider et synchroniser les informations clients, notamment au moyen de formulaires numériques qui peuvent collecter les données clients à partir de n’importe quel périphérique. Son système garantit également la sécurité des informations grâce à un système de chiffrement.
«49 % des ouvertures ne sont pas complétées pour principalement deux raisons, affirme Michael Blicker. La première, c’est parce que les informations ne sont pas complètes, parce que le client a sélectionné la mauvaise case dans le formulaire en ligne. La deuxième, c’est parce que le client a commencé à remplir le formulaire, mais ne l’a pas fini parce qu’il avait d’autres choses à faire. Et lorsqu’il veut reprendre son formulaire, il doit tout recommencer parce que ses données n’ont pas été enregistrées.»
Le programme de WealthTab résout ces deux problématiques. Sa technologie permet également aux conseillers de savoir quand le client est bloqué et à quelle étape. Il peut ainsi appeler le client et l’aider à surmonter ses problèmes afin qu’il continue à remplir le formulaire.
La technologie de WealthTab permet également au client de commencer à s’inscrire par ordinateur, par exemple, et de continuer son inscription quand il le veut, par téléphone.