Mentor, coach, ou les deux ?

Tout d’abord, il faut définir ses intentions. Si l’objectif est d’être mieux formé et au courant des dernières tendances, le coaching professionnel est une bonne option. S’il s’agit davantage d’être inspiré et de demander conseil, le mentorat est plus indiqué.

«Un coach nous donne des outils, tandis qu’un mentor nous transmet son expérience, résume Annie Duchesne, présidente du cabinet Planifia, de Sherbrooke. Le mentor peut nous appuyer dans toutes les sphères de notre vie, tandis que le coach se concentrera surtout sur l’aspect professionnel. Et en général, le mentorat est gratuit, alors qu’il faut payer pour le coaching.»

«Cependant, la limite entre les deux n’est pas nécessairement claire», constate Olivier Paré. C’est pourquoi ce conseiller en sécurité financière, qui est aussi représentant de courtier en épargne collective et sur le marché dispensé, a choisi de jumeler les deux approches. En plus de rencontrer régulièrement sa coach personnelle et son mentor, il participe à du coaching de groupe en compagnie d’autres professionnels des services financiers. Même chose pour Annie Duchesne.

Approcher les gens inspirants

«Dans bien des cas, les rencontres se sont faites par hasard, à force de participer à des événements sociaux et professionnels», fait remarquer la planificatrice financière de Sherbrooke, elle aussi conseillère en sécurité financière et en rentes collectives et représentante de courtier en épargne collective et sur le marché dispensé.

Une chose est sûre : il ne faut pas hésiter à approcher les gens qui nous inspirent. «Du mentorat, ça se demande, assure Annie Duchesne. Il suffit d’être respectueux.» Elle-même a développé une relation d’aide fructueuse avec un avocat fiscaliste réputé. «Je ne lui prends jamais beaucoup de temps, mais chaque fois que j’ai sollicité son aide, j’ai reçu un soutien inestimable.»

«Invitez votre mentor potentiel à déjeuner ou à prendre un café, suggère Olivier Paré. Démontrez-lui qu’il aurait du plaisir à vous côtoyer et qu’il y trouverait des avantages.»

Une relation gagnant-gagnant est en effet la clé de toute expérience de mentorat profitable. «Ça, et le fait de choisir un mentor qui a une philosophie, un modèle d’affaires et un style de vie semblable à celui que l’on souhaite», précise-t-il.

Quant à la durée des rencontres, à leur fréquence ou à la différence d’âge idéale entre les individus, il n’existe aucune formule magique. L’important est que les deux parties y trouvent leur compte. «Tant qu’il y a un échange, la relation peut se poursuivre», estime Annie Dufresne.

Seule règle incontournable : écouter ses mentors et ses coachs. «En général, les gens aiment transmettre leur savoir, assure Olivier Paré. Mais il n’y a rien de pire que d’essayer d’aider quelqu’un qui ne nous écoute pas ou qui n’en fait qu’à sa tête !»