Une femme serrant la main à un homme.
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Cette année, Goldman Sachs a organisé sa toute première journée dédiée aux investisseurs individuels. À cette occasion, la réputée banque d’investissement créée en 1869 a mis de l’avant les services bancaires aux particuliers et la gestion de patrimoine, avant la négociation et la conclusion de transactions, deux activités pour laquelle elle est normalement reconnue.

Malgré la pandémie, la société prévoit embaucher 250 conseillers d’ici les trois prochaines années, soit une augmentation de 30 %.

Goldman Sachs, qui a déjà lancé sa plate-forme de services bancaires aux particuliers, Marcus,  poursuit également l’intégration de United Capital. Acquise pour 750 millions de dollars (M$) en mai dernier, la société de gestion de patrimoine dédiée aux grandes fortunes a depuis été rebaptisée Personal Financial Management.

Goldman Sachs détient 7 % du marché contenu dans le segment de richesse qualifié de « ultra haute-valeur nette » (UHNWI), un segment composé d’individus possédant une valeur nette évaluée à 30 M$ et plus et qui est évalué à 10 000 G$, et 1 % du marché contenu dans le segment de richesse qualifié « haute-valeur nette », celui-ci étant évalué à 18 000 G$. La banque désire maintenant s’imposer également sur le segment des nantis de masse (mass-affluent market), un segment dont la valeur est évaluée à 13 000 G$ et qui se compose d’individus disposant de 100 000 $ à 1 M$ d’actifs financiers.

Tucker York, le responsable mondial de la gestion de fortune de Goldman, a notamment évoqué cette nouvelle stratégie lors d’un entretien avec le journal Barron’s.

Tucker York s’est aussi montré enthousiaste concernant l’acquisition de United Capital, dont l’actif sous gestion est évalué à 25 G$. Selon lui, les deux entreprises ont récolté beaucoup de leur association. Comme petite entreprise en pleine croissance, United Capital avait davantage recourt à la technologie que Goldman Sachs notamment dans son interface client, ce qui a inspiré la banque de sa pratique.

L’intégration a aussi permis à Goldman Sachs d’approcher des clients dont la valeur nette était supérieure à 10 M$. « Avant United Capital, nous n’avions pas vraiment d’option à leur offrir. Maintenant, nous en avons une », se réjouit Tucker York.

Ce dernier estime que les différences concernant les cultures de travail des deux entités n’a pas été un défi irréconciliable, compte tenu des avantages découlant de cette association.

« Ils voient les avantages de faire franchement partie d’une grande entreprise. Le fait de faire partie de Goldman Sachs et la résilience que nous avions intégrée dans tous nos systèmes étaient certainement une bonne chose pour eux », notamment dans un contexte de pandémie, souligne Tucker York.

Tournée vers la croissance organique

Dans le futur, Tucker York estime que les opportunités pour Goldman Sachs se trouvent davantage dans la croissance organique qu’à travers de nouvelles acquisitions. Bien que la banque de Wall Street reste ouverte à toute opportunité, « nous avons actuellement beaucoup de choses à concilier, qui permettront de contribuer activement à notre croissance dans les prochaines années. »

La banque prévoit notamment embaucher davantage de personnes pour soutenir la croissance interne.

Un souci de diversité

À cet égard, Tucker York affirme que Goldman Sachs poursuit l’objectif d’introduire davantage de diversité parmi ses employés. Il souligne toutefois que cela prendra un certain temps. « Nos employés les plus performants sont souvent des personnes qui sont ici depuis plus de 20 ans », note-t-il. Et ceux-ci ne représentent pas beaucoup la diversité.

La banque travaille désormais à embaucher des employés issus de la diversité et compte investir dans leur développement de manière à ce qu’ils restent assez longtemps pour occuper des postes à responsabilités. « Nous recrutons de nouvelles catégories de personnes issues d’horizons plus diversifiés, et cela fait en sorte que notre diversité est donc disproportionnellement plus jeune », explique ainsi Tucker York.