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Très connu pour son implication à la présidence de l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF), Flavio Vani pilote également, avec sa fille Violetta, le cabinet Assurance et Produits Financiers Vani.

« Par rapport au gouvernement minoritaire précédent, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Ce nouveau gouvernement ne pourra pas se permettre de hausser les impôts. Il n’a pas la capacité politique de le faire. Et je doute fort que ce gouvernement minoritaire crée de nouveaux programmes car cela n’apportera pas de nouveaux votes au Parti Libéral », dit Flavio Vani.

Président fondateur du cabinet Partenaire-Conseils associé à SFL Gestion de patrimoine, Dominic Paquette estime également que les élections de lundi ne bouleverseront pas l’échiquier de la fiscalité canadienne.

« Les différences entre les deux grands partis n’étaient pas si grandes que cela. Nous ne sommes pas aux États-Unis où les différences entre Républicains et Démocrates sont parfois gigantesques », dit-il.

De plus, ajoute le Conseiller le plus respecté par ses pairs année 2006 de Finance et Investissement, « les gouvernements minoritaires n’ont généralement pas la force de mettre en œuvre les aspects plus conflictuels de leurs programmes ».

Dominic Paquette donne l’exemple de la proposition du NPD de hausser les taux d’imposition des gains en capital.

« Les gens fortunés se posent d’ailleurs régulièrement cette question. Ces taux augmenteront-ils ? Dans l’immédiat, je ne vois pas comment cela pourrait se faire en raison de la force politique, très réduite, de n’importe quel gouvernement minoritaire », dit le patron du cabinet lavalllois Partenaire-Conseils.

Flavio Vani ajoute que les clientèles fortunées ne sont pas seules à s’inquiéter des propositions de hausses d’impôts des gains en capital.

« Les gains en capital ne proviennent pas que de la vente d’entreprises. Ils proviennent aussi de la vente de maisons, de duplex, de triplex. La clientèle du Parti Libéral fédéral s’opposerait avec vigueur à de telles hausses. Pour le Parti Libéral, ce serait suicidaire », dit le président du cabinet Assurance et Produits Financiers Vani.

Directeur chez SCiO Formation, une firme spécialisée dans la formation professionnelle des conseillers, Marc-Étienne Salvail préside aussi le cabinet sherbrookois K2 Finance. D’après lui, le déficit fédéral, grandement amplifié sous le règne libéral, pose le dilemme de l’heure.

« Élections ou pas, le déficit fédéral est sur la sellette. Face aux pressions inflationnistes actuelles, la banque centrale pourrait hausser les taux d’intérêt. Si cela arrivait, les coûts de la dette exploseraient. Le gouvernement fédéral, quel qu’il soit, devrait alors hausser les impôts ou compresser les dépenses. Dans l’immédiat, la situation du déficit ne favorisera certainement pas de nouveaux cycles de dépenses gouvernementaux », dit Marc-Étienne Salvail, qui a été lauréat du Prix Relève 2017 de la Chambre de sécurité financière.