Un homme d'affaires qui contemplent un mur avec des flèches dessinées dessus.
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Les obligations d’entreprises ont bien résisté après le court marché baissier de mars 2020, mais les écarts de crédit et l’incertitude économique rendent l’environnement plus difficile, selon Patrick O’Toole de la CIBC.

« Nous devons être plus exigeants », affirme le vice-président des titres à revenu fixe mondiaux chez CIBC Asset Management, dans une entrevue accordée à Advisor’s Edge au début du mois.

« Il ne s’agit pas seulement de sélectionner les entreprises que vous achetez et les obligations d’entreprises qu’elles émettent, mais aussi les obligations des entreprises que nous aimons. »

Patrick O’Toole s’attend à ce que l’épargne accumulée et la demande des consommateurs conduisent à une croissance économique plus élevée que les attentes du consensus, ce qui profiterait aux émetteurs d’obligations d’entreprises qui peuvent refinancer et encaisser l’échéance.

« Nous voyons une économie forte et une inflation un peu plus élevée comme les germes d’une augmentation modérée des rendements des obligations d’État et d’une demande continue pour les rendements plus élevés disponibles sur les obligations d’entreprises – ce qui signifie que le secteur des entreprises sera à nouveau gagnant par rapport aux obligations d’État en 2021 », explique-t-il.

Mais les écarts de rendement des obligations d’entreprises incitent à la prudence et une plus grande volatilité pourrait s’inviter prochainement.

« Après tout, l’année 2021 s’amorce avec des confinements, note Patrick O’Toole. Leur portée s’étend et les investisseurs peuvent s’attendre à d’éventuelles baisses des bénéfices, ou encore, nous pourrions voir des écarts de rendement augmenter alors que le goût du risque s’installe. »

Patrick O’Toole, qui gère le Fonds d’obligations canadiennes CIBC et le Fonds d’obligations d’entreprises Renaissance, affirme que son équipe ne voit pas beaucoup de valeur dans les obligations d’État ou les entreprises à court terme cette année. Les obligations d’entreprises de sept à vingt ans devraient « afficher des rendements assez décents en comparaison », assure-t-il.

Dans cette catégorie d’entreprises, son équipe aime les banques, les télécoms, les énergies renouvelables, les obligations d’infrastructure, certaines entreprises automobiles et de détail, et les fiducies de placement immobilier (« FPI » en français ou « REIT » en anglais) de type industriel. Ils sont moins intéressés par les autres sociétés de placement immobilier et les services publics de haute qualité, a-t-il dit, et ils sont « assez sélectifs » en ce qui concerne les sociétés pétrolières et gazières.

Les écarts de rendement élevés d’environ 370 points de base par rapport aux Trésors publics en début d’année, les poussent à faire preuve de prudence également dans cette catégorie.

« Nous pensons que le secteur du haut rendement pourrait connaître des turbulences si les fermetures conduisent à cette mentalité de risque, dit-il. Mais, si nous voyons ces écarts se déplacer vers la zone des 500 points de base, nous serions plus enclins à dépenser une partie de notre puissance de feu. »

En ce qui concerne les rendements élevés, il informe que son équipe aime toujours la technologie et les soins de santé, ainsi que certaines entreprises énergétiques de meilleure qualité.

Cet article fait partie du programme AdvisorToGo, mis en place par la CIBC. Il a été écrit sans la participation du commanditaire.