Image de la Caisse de dépôt et placement à Montréal.
Crédit : La CDPQ

Le gouvernement Legault a arrêté son choix sur l’homme de 47 ans pour succéder à Michael Sabia, qui s’apprête à quitter son poste, après avoir tenu les rênes du gestionnaire de régimes de retraite pendant environ 11 ans.

Mercredi, à son arrivée au conseil des ministres, qui devait entériner la nomination de M. Émond, le premier ministre François Legault n’a pas voulu directement commenter l’information qui avait été éventée par plusieurs médias.

Sans confirmer quoi que ce soit, M. Legault a souligné que M. Émond, qui était premier vice-président, Québec et placements privés et de la planification stratégique de la Caisse, possédait une « belle expérience » dans le secteur bancaire, en plus de vanter ses connaissances en matière d’investissement.

« C’est une personne qui a prouvé qu’il pouvait gérer du personnel, a-t-il dit. Il connaît bien l’économie du Québec. Il y a eu d’autres candidats que j’ai rencontrés et qui avaient de belles qualités. »

Charles Émond aurait coiffé au fil d’arrivée Macky Tall, le chef des marchés liquides, qui dirige les équipes de marchés boursiers et de revenu fixe et qui compte 16 années de service à la CDPQ.

Au cours de sa carrière, M. Émond a passé 18 ans à la Banque Scotia, où il a notamment occupé, chez Scotia Capitaux, le poste de chef mondial de la banque d’affaires et des marchés des capitaux ainsi que de chef canadien pour les services de financement bancaire aux grandes entreprises.

« Il était important de choisir un candidat interne parce que cela envoie le message que M. Sabia a préparé le terrain », a estimé le directeur général de l’Institut sur la gouvernance d’organisations privées et publiques (IGOPP) et ex-haut dirigeant de la Caisse, Michel Nadeau.

Au cours d’un entretien téléphonique, celui-ci a estimé que M. Émond connaissait bien l’économie québécoise et les valeurs entourant les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance en matière d’investissement.

En novembre dernier, M. Sabia, âgé de 66 ans, avait annoncé qu’il quittait son poste au début du mois de février. Il se joindra à l’Université de Toronto, à titre de dirigeant de la Munk School of Global Affairs and Public Policy.

Sous la gouverne de cet ex-dirigeant du conglomérat de télécommunications BCE, la Caisse dit avoir livré des rendements de 9,9 % sur 10 ans, tandis que la taille de son actif a presque triplé, pour atteindre 326,7 milliards de dollars.