Le principe de risque/récompense est un des grands préceptes du placement. En langage simple, plus le risque qu’on est prêt à prendre est élevé, plus les gains potentiels sont importants. Mais le risque prend tellement de formes, en fait, qu’on peut pratiquement appliquer ce terme à toutes les sources d’incertitude.

Les investisseurs ont tendance à se concentrer sur une série spécifique de risques, surtout ceux qui ont le potentiel de réduire directement ou indirectement les rendements de leurs placements. Certains risques, comme le risque économique, ont un sens assez large et affectent de multiples types d’actifs, alors que d’autres sont plus restrictifs.

Pour aider votre client à comprendre certains grands types de risques et la manière dont ils sont liés à leurs finances personnelles, voici une liste de définitions nullement exhaustive. Cette liste permet aussi d’identifier aussi d’autres risques touchent la vie personnelle : le risque lié au mariage si vous oubliez une nouvelle fois de vous arrêter chez l’épicier en rentrant chez vous, le risque lié à la santé si vous prenez une autre part de gâteau, et ainsi de suite. Au moins, vous avez (jusqu’à un certain point) le contrôle de ces risques-là. En tant qu’investisseurs, la véritable difficulté est de gérer les risques que nous ne pouvons pas contrôler, notamment les suivants :

Le risque lié au crédit

C’est la probabilité qu’un émetteur d’obligations pourra rembourser ses dettes. Les émetteurs d’obligations qui ont une mauvaise cote de crédit, c’est-à-dire ceux dont on considère qu’il présente un risque plus élevé de défaut de paiement, donc une incapacité à honorer leurs engagements, doivent habituellement payer des rendements supérieurs pour attirer les investisseurs. Ceux-ci doivent contrebalancer le risque associé à une obligation et le montant de ses versements dans le temps.

Les plus concernés sont : les investisseurs dans les obligations à haut rendement.

Le risque lié à la devise

Ce sont les chances qu’un investissement va prendre ou perdre de la valeur en fonction des fluctuations du change plutôt que d’autres facteurs comme les données fondamentales d’une société. La valeur intrinsèque d’une action ou d’une obligation peut théoriquement augmenter, mais si la devise dans laquelle elle est libellée chute suffisamment par rapport au dollar canadien, le prix de son actif pourrait en fait diminuer, et vice versa.

Les plus concernés sont : les investisseurs dans les actions et les obligations internationales.

Le risque économique

C’est l’impact qu’un changement négatif dans l’économie pourrait avoir sur un placement. Il s’agit de l’un des facteurs de risque les plus répandus.

Les plus concernés sont : les investisseurs qui détiennent des placements plus spéculatifs, comme des actions cycliques.

Le risque géopolitique

Ce sont les chances que les événements mondiaux vont affecter le rendement d’un titre. Par exemple, les troubles du Moyen-Orient peuvent provoquer une hausse des prix pétroliers, qui causera un ralentissement de la croissance économique et des profits de certaines sociétés. Ou alors, une élection dans un autre pays peut mener une autre équipe au pouvoir, qui réglementera certaines industries de façon différente.

Les plus concernés sont : les investisseurs dans les actions et les obligations internationales, ou ceux qui détiennent des actions de sociétés nord-américaines aux revenus extraterritoriaux importants.

Le risque lié à l’inflation

C’est l’effet qu’a une hausse des prix généralisée sur la valeur d’un actif. Certaines obligations, en particulier, peuvent être sujettes au risque lié à l’inflation parce qu’elles versent un taux d’intérêt fixe, et si les prix augmentent, cette hausse provoquera une érosion du pouvoir d’achat de ce taux fixe, donc de la valeur de l’obligation elle-même. Certains types d’obligations, notamment les obligations à rendement réel, sont conçus pour suivre le rythme de l’inflation, offrant par là même une couverture contre ce risque.

Les plus concernés sont : les investisseurs obligataires.

Le risque lié aux taux d’intérêt

Il s’agit des incidences très importantes qu’a une hausse des taux d’intérêt en vigueur sur la valeur des obligations, parce qu’au fur et à mesure que les taux augmentent, la valeur des obligations existantes chute. La sensibilité d’un fonds obligataire aux fluctuations des taux d’intérêt s’exprime par une mesure appelée durée. Par exemple, on pourrait s’attendre à ce qu’un fonds obligataire qui a une durée moyenne effective de 5 ans perde 5 % de sa valeur pour chaque point de pourcentage de hausse des taux (le rendement du fonds contrebalançant partiellement cette perte). Les obligations indexées à l’inflation peuvent encore perdre de la valeur en cas de hausse des taux d’intérêt. La hausse des taux pourrait aussi nuire aux actions alors que les investisseurs cherchent un rendement plus élevé pour justifier le risque qu’ils prennent par rapport aux placements soi-disant plus sûrs. Toutefois, le fait que les hausses de taux interviennent souvent pendant les phases d’expansion économique contribue à atténuer certaines de ces difficultés pour de nombreux titres. Les actions à dividendes, qui ont tendance à être moins sensibles économiquement, peuvent être plus touchées car la croissance des flux de trésorerie peut être modeste même dans une économie robuste.

Les plus concernés sont : les investisseurs qui détiennent des obligations et des actions à dividendes.

Le risque lié à la longévité

Dans le jargon des finances personnelles, c’est la probabilité de vivre plus longtemps que son argent. Calculer les sommes dont un individu a besoin pour se créer une épargne-retraite demande que l’on se penche sur des facteurs comme le taux d’épargne, le besoin de revenu à la retraite et l’espérance de vie. La probabilité de dépasser un âge où l’on a les ressources financières pour subvenir à ses besoins est considérée comme une forme de risque lié à la longévité.

Les plus concernés sont : tous ceux qui planifient leur retraite.

Le risque boursier

C’est la probabilité qu’un placement perde de la valeur à cause de grandes questions touchant des titres comparables, par opposition à des causes propres au placement lui-même. Par exemple, les actions d’une société qui se porte bien peuvent tout de même perdre de la valeur au cours d’une chute boursière sévère ou d’un recul du secteur où cette action évolue.

Les plus concernés sont : tous les investisseurs.

Le risque extrême

C’est la possibilité qu’un événement hautement improbable se produira. En fait, il s’agit d’un événement qui présente une possibilité éloignée mais bien réelle, par exemple une autre crise financière mondiale, une catastrophe naturelle ou des conditions météorologiques extrêmes.

Les plus concernés sont : tous les investisseurs.