Un homme d'affaire sautant en l'air dans un ciel bleu où des nuages dessinent la forme d'une flèche allant vers le haut.
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La satisfaction des conseillers à l’égard de leur firme est en augmentation. Par rapport au Pointage des cabinets multidisciplinaires de l’an dernier, cinq firmes affichent une hausse de leur Indice FI en 2020. Cet indice représente la moyenne des notes pour l’ensemble des 22 critères d’évaluation du tableau ci-joint.

Plusieurs firmes sondées ont progressé sur le plan de la perception des conseillers pour les critères liés à la technologie. Entre autres, la pandémie a accéléré l’utilisation d’outils technologiques par les conseillers, notamment pour la vidéoconférence. De plus, sensibles à l’importance de satisfaire aux attentes des clients et des conseillers, les dirigeants ont investi afin de moderniser leurs processus, notamment au chapitre de la signature électronique et du passage au bureau sans papier (lire « Sources d’insatisfaction » en page 10).

Comment les conseillers évaluent-ils leur firme ?: Consultez le tableau du Pointage des cabinets multidisciplinaires

La hausse générale de la satisfaction s’explique aussi par le bond enregistré dans l’Indice FI du Groupe financier PEAK et du Groupe Cloutier de 2019 à 2020. Par rapport à l’an dernier, la première firme a vu ses notes augmenter significativement (de 0,5 point ou plus) à 11 critères d’évaluation, et la seconde, à six critères. Toutefois, deux firmes ont vu leur Indice FI passer de 7,8 à 7,5 de 2019 à 2020, soit Excel Gestion privée et SFL Gestion de patrimoine (lire « SFL : ennuyeuse mutation »).

La facturation directe au client d’honoraires basés sur son actif est en croissance chez les firmes sondées, alors que décline l’utilisation des frais d’acquisition reportés (FAR) sur les fonds d’investissement.

Chez IG Gestion de patrimoine, 41 % de l’actif est dans des comptes à honoraires et cette part passera à 70 % au cours des 12 prochains mois. Au quatrième trimestre de 2019, la firme a lancé une solution en ce sens destinée à tous les clients, alors qu’auparavant, ces solutions n’étaient offertes qu’aux clients à valeur élevée, selon le rapport de gestion de la Financière IGM du premier trimestre de 2020.

Environ 15 % de la rémunération des conseillers est sous forme d’honoraires chez Investia Services financiers. Comme ailleurs dans l’industrie, ses clients paient des taxes sur les honoraires, précise iA Groupe financier dans un courriel : « Compte tenu de l’utilisation continue de notre plateforme de comptes autogérés (nominee) concurrentielle et de l’accent mis sur la transparence des coûts, nous nous attendons à ce que l’utilisation de l’option de rémunération fondée sur les honoraires continue de croître. »

Chez PEAK, 36 % de l’actif est à honoraires. La firme reçoit une bonne note sur le plan de son soutien concernant la rémunération à base d’honoraires. PEAK sensibilise ses conseillers depuis 2002 aux honoraires, y compris plus récemment. Certains conseillers sont même rémunérés à 100 % à honoraires, dit Robert Frances, président du conseil et chef de la direction de la firme : « On a des modules, des documents, des systèmes de conversion, des outils pour les conseillers et une attitude dans l’équipe de direction visant à les soutenir. On a investi temps et argent depuis longtemps, ça nous aide beaucoup. »

Du côté de SFL, 14,5 % de l’actif sous gestion au Québec est à honoraires et cette proportion va croître, selon Michael Rogers, vice-président, ventes et distribution, réseaux indépendants au Mouvement Desjardins. En effet, la facturation à honoraires est plus appropriée lorsqu’un conseiller a une approche de gestion de patrimoine et lorsque les régulateurs la préfèrent. Selon lui, les conseillers que SFL recrute à l’université privilégient aussi cette option, car « le client voit ça comme une valeur distincte ».

Quant à Gestion de patrimoine Assante, les FAR y ont aussi beaucoup décliné et les honoraires représentent plus de la moitié des actifs gérés, selon Éric Lauzon, vice-président au développement des affaires et au recrutement pour le Canada : « On a le logiciel PureFacts qui permet au conseiller de faire une facturation à honoraires personnalisée pour la clientèle. Selon les catégories d’actif, il peut facturer de manière différente. On a des frais qui augmentent en fonction de paliers. »

D’après lui, si on ajoute à l’équation les comptes pour lesquels le client ne paie qu’une commission de suivi, c’est plus de 80 % de l’actif d’Assante qui est à honoraires ou quasi-honoraires.