Homme d'affaire devant un paysage urbain. Devant lui on voit un graphique croissant en transparence.
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L’année 2019 risque d’être très mouvementée pour les investisseurs en raison de la fin prochaine du cycle économique, affirment quatre stratèges interviewés par Finance et Investissement.

Dans ce contexte, quelles sont les tendances à surveiller, et quelles sont surtout les meilleures stratégies pour les investisseurs ?

Les spécialistes ont déterminé une tendance macro-économique (pouvant influer sur l’économie) et une tendance micro-économique (pouvant influer sur les entreprises) ainsi que leur meilleure stratégie offensive et défensive pour chacune de ces tendances.

Les titres à revenu fixe ne sont plus aussi rentables qu’avant

Vu la complexité des marchés à revenu fixe à l’heure actuelle, la production de rendement de revenu et la gestion du risque nécessitent une gestion active comme celle qu’offrent les FNB de titres à revenu fixe de Placements Franklin Templeton.

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Michel Doucet

Vice-président et gestionnaire de portefeuille

Valeurs mobilières Desjardins

Tendance macro-économique à surveiller : un ralentissement de la croissance

À moins d’un événement fortuit, le contexte économique et financier favorise une poursuite du cycle de croissance aux États-Unis et dans le monde. «Une récession est improbable en 2019, mais un ralentissement est prévu», dit-il.

Desjardins prévoit que l’économie mondiale progressera de 3,8 % en 2018 et de 3,7 % en 2019. Dans les pays développés, le PIB augmentera respectivement de 2,2 % et 2,1 %, tandis qu’il augmentera de 4,7 % et 4,6 % dans les économies émergentes.

Stratégie offensive : être très sélectif dans tous ses investissements

Sur une période de 3 à 6 mois, Michel Doucet estime que les investisseurs doivent avoir un «optimisme sélectif», notamment à l’égard des actions, du marché américain ou du secteur technologique.

Par exemple, pour le portefeuille équilibré d’un investisseur ayant une tolérance moyenne au risque, il propose la répartition de l’actif suivante : 10 % d’encaisse, 20 % d’obligations, 60 % d’actions et 10 % de placements dits alternatifs (plus risqués).

Stratégie défensive : ajuster sa stratégie selon le risque

«Vu la difficulté à prévoir une récession, il faudra faire preuve d’une grande agilité dans l’exécution de la stratégie d’investissement», dit-il. Selon lui, l’encaisse est une «alternative intéressante», alors que le taux d’une obligation AB 3 mois se situe à 2,25 %, mais elle doit rimer avec qualité, liquidité et faible risque.

Tendance micro-économique à surveiller : gérer la volatilité

Une correction boursière est improbable en 2019. En revanche, les investisseurs feront face à une volatilité accrue, notamment en raison de la normalisation des taux d’intérêt et de l’inflation.

«Ils devront en tirer avantage en faisant preuve d’agilité dans la gestion de leur avoir», dit-il. Dans ce contexte, la gestion active devient plus importante pour l’investisseur afin d’optimiser son rendement, et ce, en actions comme en revenu fixe.

Stratégie offensive : miser sur les actions avec dividendes

Selon lui, un rendement de 4 % est envisageable d’ici la fin du cycle économique. Il proviendra surtout des actions, alors que le contexte est propice à une appréciation (incluant les dividendes) oscillant de 5 à 7 % des principales Bourses.

Stratégie défensive : bien gérer la volatilité sur les marchés

Il faut s’attendre à ce que la volatilité augmente encore en 2019. «Il est essentiel de baliser ses convictions, de rester à l’intérieur des balises minimum et maximum de sa politique de placement, et de faire preuve d’agilité dans l’exécution de la stratégie d’investissement», dit-il.