Une femme d'affaires devant un ordinateur. Elle a plusieurs mains, trois d'entre elles tiennent un téléphone, une autre une calculette, une un billet et la dernière une clé à molette.
marcinmaslowski / 123rf

«Nous avons passé des journées de 20 heures afin de nous assurer que notre plan d’urgence fonctionnait comme il se devait», précise Robert Frances, président et chef de la direction de ce courtier.

Les rencontres virtuelles sont devenues le moyen de communication par excellence. «Les membres de la direction se parlent trois fois par jour par vidéoconférence. Nos 138 employés font la même chose au moins deux fois par jour. Tout cela afin de s’assurer que les opérations courantes se font normalement et en douceur», dit-il.

Selon Robert Frances, PEAK a amorti le choc grâce à son expérience en gestion de crise : «On doit avoir des plans de continuité des affaires, avec des tests pour le prouver et pour en évaluer la solidité. Et en 27 ans d’activités, PEAK a traversé de grandes perturbations, comme la crise du verglas.»

Ces dernières années, PEAK a favorisé une certaine décentralisation vers ses bureaux de la ville de Québec et de la Saskatchewan. Or, la fermeture pour une période prolongée du siège social a quand même eu un effet déstabilisateur. «Notre équipe de soutien technique a eu la présence d’esprit d’acheter une cinquantaine de portables le 11 mars, juste avant la grande pénurie d’ordinateurs. Le lendemain, ils étaient prêts à être utilisés. Aucun de nos employés ne travaille à distance avec son propre ordinateur, pour des raisons évidentes de sécurité», dit-il.

Aux yeux du chef de la direction de cette firme regroupant 1 500 conseillers, la priorité devrait être de rassurer ses clients. «Notre mission consiste à aider les gens à avoir de la sérénité en améliorant leur qualité de vie. Les clients qui ont été informés par leurs conseillers de la possibilité d’une baisse des marchés se sentent davantage en confiance. Ils vont spontanément recommander ces conseillers à leur entourage. Pour les clients qui connaissent peu leurs conseillers, c’est plus difficile», explique-t-il. En ces temps de désarroi, les conseillers se doivent d’être visibles. «Ne vous cachez pas ! Prenez le téléphone. Personne n’est en vacances !»

Chose certaine, la situation actuelle changera des façons de faire : «La vente à distance, ou le conseil à distance, c’est là pour rester.» Et la crise accélérera la mise en place de réglementations pour ce faire, selon lui.

Tiré de finance-investissement.com