Un homme d'affaire qui regarde des tas de pièces où pousse une plante.
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Cet engouement se reflète aussi chez les conseillers financiers qui sont aujourd’hui plus nombreux à offrir des placements qui respectent des critères d’investissement responsable.

Mais les conseillers ont intérêt à faire preuve de diligence, à obtenir les informations pertinentes et à manifester un véritable engagement s’ils veulent réussir à recruter des clients déjà conscientisés.

L’intérêt des conseillers envers l’investissement responsable doit en effet être authentique et ces derniers doivent faire leur preuve pour se démarquer. « Vous ne devez pas vous contenter de penser que c’est simplement la saveur du mois », affirme Fred Pinto, vice-président principal, responsable de la gestion du patrimoine chez Qtrade Financial Group, à Toronto.

Un conseiller qui en est à ses balbutiements en matière d’investissement responsable doit donc faire ses devoirs et en apprendre le plus possible avant de s’engager dans cette voie. Il doit par exemple faire les recherches nécessaires pour bien identifier les entreprises qui respectent les normes éthiques.

Éviter le greenwashing

Les consommateurs se méfient de plus en plus du greenwashing, cette exploitation abusive de l’image du développement durable dans l’étiquetage des produits nommés écologique ou commerce équitable. Il ne suffit donc pas à un conseiller de se déclarer adepte de l’investissement responsable pour en être un. Il doit prendre les moyens nécessaires pour appuyer ses dires.

Joindre un réseau d’associations

Les conseillers peuvent être mieux informés et gagner en notoriété en participant à des événements tenus par des organisations en lien avec l’investissement responsable. Ils peuvent même envisager d’en devenir membre.

De telles rencontres offrent de multiples occasions d’affaires et de réseautage, fait valoir Fred Pinto, qui a lui-même joint l’Association pour l’investissement responsable (AIR) et assume aujourd’hui le rôle de vice-président du conseil de cette organisation. L’AIR offre notamment un programme de certification pour les conseillers et professionnels de l’investissement responsable, qui compte pour des crédits d’EP et permet de démontrer l’expertise des conseillers à des clients potentiels.

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« L’objectif est de créer des affiliations avec des personnes qui partagent les mêmes idées. C’est une base importante pour mieux comprendre les différentes perspectives en investissement responsable et devenir plus compétent dans ce domaine », explique pour sa part Tyler Field, un conseiller de la firme Starboard qui est aussi membre de l’AIR.

Affiner les connaissances

Les conseillers doivent d’abord affiner leurs connaissances en tenant compte de leurs propres intérêts. « Les champs de l’investissement responsable sont très larges et il est peu probable qu’un conseiller puisse tout maîtriser », affirme Fred Pinto.

Il suggère ainsi de se concentrer sur une poignée de questions de fonds, afin de mieux filtrer et choisir les entreprises en fonction des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Ces principes servent de guide pour aider les investisseurs à analyser comment une entreprise est gérée, si ses employés sont traités équitablement et si les normes environnementales sont adéquates.

Rester à la page

Il importe aussi aux conseillers de rester bien au fait des changements et des questions du jour en matière de développement durable.

Tyler Field se fait par exemple un devoir de suivre les nouvelles en lien avec l’investissement responsable et s’est inscrit à diverses sources d’information pour obtenir différents points de vue.

Un conseiller peut ainsi en arriver à mieux connaître l’univers de l’investissement responsable et à réfléchir de manière plus critique.