La «chimie» se planifie
Une bonne chimie au travail se crée en embauchant des personnes qui créent des liens avec les autres. Des spécialistes de la dynamique des groupes ont passé au peigne fin les données démographiques des 30 équipes du baseball professionnel américain afin de cerner les ingrédients de la potion. Conclusion : les équipes qui ont une bonne chimie surmontent leurs clivages naturels grâce à l’engagement d’individus qui font le pont entre les groupes (http://tinyurl.com/phuu7rs). Prenons une équipe composée de joueurs provenant des États-Unis, du Venezuela et de la République dominicaine. Des groupes se formeront sur la base de la nationalité, qui pourraient s’isoler les uns des autres. Ce ne sera pas le cas si par exemple un joueur américain parlant espagnol décide d’intervenir afin de régler un conflit entre un joueur dominicain et un joueur né aux États-Unis. Autre exemple : le joueur qui a suffisamment de talent pour être premier but, receveur et voltigeur de droite, et qui peut relever des coéquipiers si ceux-ci se blessent. La polyvalence et le talent sont les ingrédients nécessaires d’une bonne chimie. Autrement dit, plus les personnalités et les habiletés sont diversifiées, plus les interactions entre les groupes augmentent. Et plus les conflits se règlent rapidement. Selon ces chercheurs, au baseball, la chimie procure trois gains par année. Ce qui peut être suffisant pour participer aux séries éliminatoires !
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 février 2014 1 février 2014
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