Double visage de la guerre
L’instabilité politique et les guerres ont des effets directs sur les marchés boursiers. Par exemple, le Printemps arabe et les manifestations sur la place Tahrir ont entraîné une forte chute des indices boursiers égyptiens. La débâcle a dépassé 43 % au cours de la seconde moitié de 2011, une période mouvementée qui avait mené aux premières élections législatives. Selon un économiste égyptien, ce choc boursier est dû à moitié à l’instabilité politique (http://tinyurl.com/ksv89pj). Une importante recherche menée en Suisse a mesuré de façon plus générale les effets des conflits armés depuis la Deuxième Guerre mondiale. Les chercheurs ont constaté que les marchés boursiers des pays impliqués perdent dès le début des hostilités au moins 2 % de leur valeur. Par exemple, le Dow Jones a perdu 5,7 % lors de la première semaine de la guerre du Golfe, et 5 % durant la guerre de Corée. Par contre, les actions américaines se sont rapidement appréciées. La reprise ne serait pas due aux effets de «plans de relance», puisque les actions de grandes entreprises européennes progressent aussi. Elle s’expliquerait plutôt par la préférence des investisseurs pour la «certitude» produite par la guerre face à «l’ambiguïté» causée par des situations politiquement embrouillées (http://tinyurl.com/kp6mlb3).
- Par : Jean-François Barbe
- Source : Finance et Investissement
- 1 mai 2014 1 mai 2014
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