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Le fonds Bridgewater, géré par Dalio, a généré plus de 11,5% par an au cours des 28 dernières années comparativement à 7% pour le S&P500. Dalio a été nommé l’une des 100 personnes les plus influentes du monde financier selon le magazine Fortune.  On estime à plus de 18 milliards de dollars (G$) la valeur nette de cet investisseur. Ce financier comprend certainement mieux que la moyenne des ours comment fonctionne notre système économique et ce qui nous attend.

Nous sommes habitués à entendre parler de cycles économiques qui durent autour d’une dizaine d’années. Ces cycles font partie d’un plus grand cycle, le cycle de l’endettement global qui s’étale sur 80 ans. Pendant les phases de reprise et de croissance économique, on s’endette, dépensant plus que ce que l’on gagne, ce qui est excellent pour l’économie. Arrivent ensuite les périodes de ralentissement et de récession pendant lesquelles on dépense moins que ce que l’on gagne. Au terme d’un cycle économique, le niveau global d’endettement est plus grand que ce qu’il était au début. Les crises de crédit surviennent quand le niveau global d’endettement devient insoutenable.

48 grandes crises de dettes ont affecté le monde depuis la Première Guerre mondiale, en partant de la crise allemande de 1917, en passant par la grande dépression des années 1930 ou de la grande récession de 2008. On peut distinguer 2 grands types de crises : celles où les dettes étaient libellées en devises nationales et celles où les dettes étaient libellées en devises étrangères.

Quand les dettes d’un pays sont libellées en devises étrangères comme c’était le cas en Allemagne au siècle dernier ou plus récemment au Venezuela, on assiste à une crise caractérisée par une dévaluation rapide de la devise qui amène une hyperinflation. La dévaluation des avoirs et des dettes permet une sortie éventuelle du surendettement.

Quand les dettes d’un pays sont libellées en devises locales, comme c’est le cas aux États-Unis ou en Europe, la sortie de crise ne s’effectue pas par une forte dévaluation de la devise, on assiste plutôt à un désendettement qui peut se faire par austérité ou par des défauts de paiements. En 2008 on a assisté à de nombreuses reprises de finance immobilières qui ont participé au désendettement. Depuis 2009, les entreprises et le gouvernement se sont endettés de façon importante faisant en sorte que le niveau global d’endettement est plus grand aujourd’hui qu’il l’était en 2008.