Photo portrait de D. Bilodeau.

« C’est au-delà de nos attentes … bien que j’aie l’impression que les choses ne vont jamais assez vite ! », commente David Bilodeau, cochef de la direction et chef des placements.

Les 2 G$ sont d’autant plus significatifs qu’en 2018, la plateforme de Majestic affichait environ 325 M$ d’actif sous gestion.

« Si les marchés continuent à bien faire, nous espérons atteindre la somme de 3 G$ d’ici la fin de l’année. Mais cela dépendra aussi de la taille des nouveaux clients que nous obtiendrons en 2022 », signale David Bilodeau.

Lancée en 2014, la plateforme vise à abaisser les coûts d’opération de gestion de fonds d’investissement sur le principe d’un forfait tout inclus. Les clients impartissent les fonctions administratives telles que la vérification comptable et la garde de valeurs.

« Nous avons des ententes avec une douzaine de fournisseurs de services. En raison des économies d’échelle, nous abaissons grandement les coûts de gestion, ce qui au final procure de meilleurs rendements », précise le cochef de la direction.

Selon David Bilodeau, « neuf fois sur dix, les frais totaux d’un fonds d’investissement peuvent être réduits d’au moins la moitié, comparativement aux coûts habituels d’un fonds d’investissement individuel », dit-il.

Gestionnaires de portefeuilles

À l’heure actuelle, la plateforme de Majestic rassemble 25 clients.

La plupart des clients sont des gestionnaires de portefeuilles qui pilotent eux-mêmes leurs propres fonds.

Cependant, Majestic a commencé à développer le marché des conseillers en gestion discrétionnaire. Dans ce cas, les fonds sont directement pilotés par Majestic.

« Un bureau de conseillers en gestion discrétionnaire pourrait décider de consolider plusieurs comptes individuels en un seul fonds. Cela simplifierait énormément les opérations et procurerait des économies de coûts appréciables », ajoute Denis Paquette, cochef de la direction et chef des opérations.

Membres de l’OCRCVM

Dans cet esprit, Majestic a structuré ses fonds pour des firmes et courtiers membres de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM).

« Techniquement parlant, il est plus complexe de faire affaire avec une firme membre de l’OCRCVM en raison de la réglementation et de la conformité », dit David Bilodeau.

La firme de Michael Lee-Chin Gestion privée Mandevilleest le premier utilisateur de la plateforme à être membre de l’OCRCVM.

La plateforme de Majestic inclut également trois fonds de courtiers en gestion discrétionnaire œuvrant au sein d’une firme membre de l’OCRCVM, à savoir iA Gestion privée de patrimoine. Majestic est à la fois gestionnaire de ces trois fonds et gestionnaire de portefeuille.

En Ontario

Afin d’impulser sa croissance, Majestic a entrepris de développer les marchés hors-Québec.

« En 2019, nous avons participé à des conférences spécialisées et nous avons mis notre réseau en branle. Et le mot s’est passé de bouche à oreille », dit David Bilodeau.

Parmi les 25 clients de Majestic, onze sont situés en Ontario. « Près de 75 % de nos revenus proviennent de l’extérieur du Québec, et environ 40 à 50 % de l’Ontario », signale le cochef de la direction et chef des placements.

En 2022, Majestic veut développer les marchés des firmes de courtage de plein exercice et des cabinets multidisciplinaires. « Nous chercherons à créer des fonds sur mesure pour des firmes de courtage de plein exercice et des cabinets multidisciplinaires qui n’ont pas de familles de fonds », dit David Bilodeau.

En fait, précise ce dernier, « nous visons toutes les firmes intéressées à lancer un fonds d’investissement, que ce soit un courtier, un assureur, un distributeur ou émetteur de fonds. Il y a souvent une valeur à créer sa propre marque, surtout dans un contexte où un cabinet compte sur une clientèle établie. Créer sa propre marque permet souvent d’améliorer marges bénéficiaires », observe David Bilodeau.