Deux mains protégeant des piles d'argent sur lesquelles poussent des petites plantes.
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Au 31 octobre, les FNB de DGIA ont dépassé le cap des deux milliards (G) de dollars d’actifs sous gestion. Il s’agit d’une augmentation de 1 G$ en un an et demi.

DGIA a lancé ses premiers FNB en avril 2017. Au nombre de cinq, leurs stratégies sont très conventionnelles. Elles répliquent des indices relatifs aux obligations et aux actions canadiennes. Ces cinq FNB captent aujourd’hui 112,1 M$ d’actif sous gestion.

C’est en 2018 que le manufacturier du Mouvement Desjardins prend son erre d’aller en mettant en marché ses premiers FNB visant la réduction de l’intensité carbone du portefeuille. Rappelons que le dioxyde de carbone (CO2) représente environ les trois-quarts des émissions de gaz à effets de serre d’origine humaine.

Entre septembre 2018 et mars 2021, DGIA a créé une série de neuf FNB « faibles en CO2 ». Ils couvrent les univers des obligations canadiennes; des marchés boursiers canadien et américain, des marchés développés (autres que canadien et américain) et des marchés émergents. DGIA offre aussi un FNB qui exclut les émetteurs propriétaires de réserves de combustibles fossiles.

Ces neuf FNB « faibles en CO2 » pèsent aujourd’hui 1,021 G$ en actif sous gestion.

À l’évidence, la veine des FNB « faibles en CO2 » a été le Sésame, ouvre-toi de DGIA auprès d’investisseurs.

DGIA avait vu juste

« En lançant ces FNB, Desjardins n’a pas fait que suivre la demande des consommateurs. Desjardins a précédé le marché. Il y a quelques années à peine, les clients ne demandaient pas des produits d’investissement responsable », commente Clément Hudon.

Professeur en planification financière à l’Université TÉLUQ, Clément Hudon donne notamment le cours Fonds d’investissement et produits financiers à ses étudiants qui sont pour la plupart employés à temps plein dans les réseaux des caisses, des banques et des distributeurs indépendants.

Selon lui, DGIA a eu le mérite d’identifier un créneau mal couvert par le marché.

« La concurrence des autres manufacturiers de FNB est moins forte à cet égard. C’est particulièrement vrai chez les banques. Une banque pourrait difficilement mettre l’emphase sur ce genre de FNB étant donné qu’elles prêtent de l’argent à des firmes ou à des secteurs qui sont critiqués lorsqu’il est question de réchauffement climatique. Les banques ne peuvent pas jouer sur ces deux tableaux en même temps. Et pour Desjardins, le réchauffement climatique et l’investissement responsable ne sont pas des enjeux financiers de nature à pénaliser l’institution », dit Clément Hudon.

Depuis 2019, DGIA n’a lancé qu’un seul produit hors du créneau des FNB « faibles en CO2 ». Cette exception s’appelle FNB Desjardins Alt long/court marchés boursiers neutres. Et elle est de taille. Mis en marché en janvier 2019, ce fonds a déjà capté 891,4 M$ d’actif sous gestion.

Signe de l’appétit des épargnants pour des produits de « faible volatilité dans toutes les conditions du marché » et offrant un « rendement décorrélé de toute classe d’actif », ce fonds sera-t-il le premier d’une nouvelle série alternative chez DGIA ?

Les détails des FNB de DGIA se trouvent ici.