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Face à des pertes sur prêts de plus en plus imprévisibles et à un risque d’acquisition croissant, les banques canadiennes font face à une volatilité accrue des marchés, estime la firme Hamilton Capital Partners.

Dans une note de recherche, la société d’investissement basée à Toronto a déclaré qu’elle s’attendait à une volatilité accrue de la valeur des banques canadiennes au cours des deux prochaines années, invoquant principalement les fusions et acquisitions aux États-Unis et une modification des règles comptables.

En particulier, les banques dotées de plateformes bancaires commerciales aux États-Unis font face à un risque d’acquisition croissant, a déclaré la firme. C’est notamment le cas de la Banque de Montréal, la Banque CIBC, la Banque Royale et la Banque TD.

«Les récentes fusions très médiatisées de banques au sud de la frontière, suggèrent qu’après plusieurs années d’activité limitée, les fusions et acquisitions de banques américaines sont sur le point d’accélérer», indique le rapport.

Les banques canadiennes dotées de plateformes américaines importantes « vont probablement ressentir de la pression » pour participer à cette opération de fusion et d’acquisition, a ajouté le communiqué.

«Nous estimons aujourd’hui que la TD est l’institution la plus susceptible de participer à ce mouvement. Il faut considérer la qualité médiocre de sa plateforme de la région du sud-est américain, qui est essentiellement constituée de l’acquisition de banques américaines en faillite, de son ratio élevé de fonds propres, et le fait qu’elle n’ait pas effectuer d’acquisition de banque américaine dans cette région depuis 2010. Toutefois, BMO, la CIBC et RBC sont également des acquéreurs potentiels, ce qui augmente d’autant le risque d’acquisition », a déclaré la firme.

En outre, un changement dans la manière dont les pertes sur prêts sont comptabilisées « est susceptible de créer une volatilité supplémentaire – à la fois positive et négative », a déclaré Hamilton Capital Partners.

Selon la nouvelle approche comptable, « les banques doivent maintenant estimer les pertes potentielles sur leurs portefeuilles de prêts existants en fonction de leurs attentes en matière de changement touchant l’économie », note-t-on.

«Le manque de clarté entourant la divulgation de cette dépense critique rendra très probablement la tâches moins aisés aux analystes quant à la prévision des bénéfices trimestriels», indique le rapport.