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Les fraudeurs ont été plus actifs pendant la pandémie. Et de nombreux répondants pensent que la situation ne fera qu’empirer en cas de récession. Selon un sondage réalisé par RBC à l’occasion du Mois de la prévention de la fraude auprès de plus de 1500 Canadiens, une majorité de Québécois (80 %) croient qu’une récession augmentera le risque de fraude pour tout le monde, soit le plus haut taux au pays. Quatre Canadiens sur cinq (78 %) pensent qu’une récession entraînera une hausse du risque de fraude pour tous et 42 % croient qu’il sera plus difficile de repérer les escroqueries pendant la récession que cela ne l’était pendant la pandémie.

Une majorité de répondants affirme par ailleurs qu’il est plus facile d’être victime d’une escroquerie lorsque l’on éprouve des difficultés financières et qu’il est plus difficile de repérer les signes de fraude en vieillissant.

L’étude a également révélé que les Québécois sont les plus susceptibles de dire qu’ils sont trop préoccupés par d’autres choses pour se préoccuper de la fraude (56 % contre 36 % à l’échelle nationale).

Les fraudeurs se perfectionnent

« On peut comprendre que les gens aient beaucoup de choses en tête et ne veulent pas penser à la fraude, mais les arnaques sont de plus en plus difficiles à détecter et les fraudeurs se perfectionnent », déclare Kevin Purkiss, vice-président, Lutte antifraude, RBC.

La firme constate par ailleurs une forte corrélation entre l’augmentation du nombre de fraudes et les périodes de ralentissements économiques.

La fraude continue à faire de nombreuses victimes. Un quart des personnes interrogées au Québec disent avoir été victimes de fraude ou être tombées dans le piège d’une escroquerie, et le même nombre de personnes disent que des fraudeurs ont eu accès à leurs informations personnelles ou financières (25 %).

Les Québécois sont également les plus susceptibles de dire qu’ils ont perdu de l’argent à cause d’une escroquerie (16 %), avec une perte moyenne de 500 $, tandis que 6 % ont perdu plus de 10 000 $.

Malgré d’importants efforts de sensibilisation, la majorité des Canadiens âgés de moins de 35 ans affirment que le fait de fournir ses renseignements personnels en ligne s’impose à des fins de commodité. Et plus de la moitié d’entre eux admettent révéler plus de renseignements personnels en ligne qu’ils ne le devraient pour profiter d’une offre, d’un site Web, d’une application ou d’un service.

Un tiers des répondants considère que la fraude n’arrive qu’aux autres, et un autre tiers reconnaît n’avoir jamais craint d’être victime d’une escroquerie.