Un homme d'affaire sautant par dessus un gouffre.
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Les trois quarts des Canadiens dont le revenu du ménage dépasse les 100 000 $, estiment qu’il est plus difficile pour leur génération que pour les précédentes de se constituer un patrimoine, révèle un récent sondage Ipsos parrainé par RBC Gestion de patrimoine.

Les personnes prospères d’Ontario (81 %) et de l’Alberta (80 %) sont les plus nombreuses à partager cette opinion. Même au Québec, la province où il y a le moins de sondés à penser ainsi, plus de la moitié des répondants (66 %) affirment avoir plus de mal que leurs parents à constituer un patrimoine.

Un peu moins de la moitié déclarent ne pas avoir atteint un niveau de richesse satisfaisant, qui selon eux se situerait en moyenne à 1,3 million de dollars (M$).

« Quel que soit leur revenu, bon nombre de Canadiens sont loin de leurs objectifs, car une bonne partie des moyens traditionnels de constituer un patrimoine ont changé au fil des générations, explique Tony Maiorino, chef, Services de gestion de patrimoine RBC. De plus, compte tenu de l’incertitude relative aux rendements des marchés, les clients s’inquiètent et cherchent de l’aide pour atteindre leurs cibles au moyen de méthodes non traditionnelles. »

Parmi les raisons invoquées pour expliquer cette situation, on retrouve :

  • la hausse du coût de la vie (60 %)
  • les dépenses imprévues (51 %)
  • les coûts liés aux enfants (40 %)
  • le prix élevé des maisons (30 %)
  • les salaires plus bas que prévu (28 %)

La gestion de patrimoine, un sujet complexe

Les sondés ont toutefois bon espoir d’atteindre leurs objectifs puisque 73 % croient qu’ils atteindront leurs objectifs avant la retraite. Cet optimisme contraste avec leur manque d’assurance en matière de gestion de patrimoine. La majorité des répondants affirment qu’il s’agit d’un sujet complexe, et ce pour plusieurs raisons :

  • savoir à quelle information se fier (78 %)
  • se tenir au courant de l’évolution des marchés financiers (76 %)
  • employer des stratégies fiscales (71 %)
  • s’assurer qu’ils n’épuiseront pas leurs fonds à la retraite (70 %)
  • comprendre l’utilité de l’assurance dans un plan financier (66 %)

Conscients que la gestion de patrimoine les aidera à atteindre leurs objectifs financiers, les trois quarts des sondés estiment ainsi que l’aide d’un expert financier est utile, voire essentielle.

« Les stratégies fiscales, l’assurance et la planification de la retraite, notamment, jouent actuellement un rôle clé dans la constitution d’un patrimoine, mais le fait que tant de répondants comprennent mal ces éléments ne m’étonne pas. Le secteur financier évolue constamment, et les gens ont moins de temps qu’auparavant pour effectuer des recherches et se renseigner sur la gestion de patrimoine, indique Howard Kabot, vice-président, Planification financière, Services de gestion de patrimoine RBC. La plupart des clients ont besoin d’étudier toutes sortes de stratégies et de se faire une vue d’ensemble pour constituer un patrimoine et le conserver. »