Un couple de personnes âgées devant un ordinateur lisant un document ensemble l'air soucieux.
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Plus de la moitié des Québécois (53%) qui ne sont pas à la retraite ont un régime de retraite et 72 % se disent assez ou très familiers avec ce régime, révèle le dernier sondage d’ÉducÉpargne, réalisé en collaboration avec Léger.

Ce sondage Web réalisé du 7 au 13 août 2023 auprès de 601 Québécois visait à mieux comprendre les connaissances des répondants de 45 ans et plus en matière de décaissement de leurs avoirs à la retraite. Et fort est de découvrir que les connaissances ne sont pas encore au rendez-vous.

Des connaissances insuffisantes

On apprend ainsi que 50 % des répondants de 45-64 ans ne savent pas de combien d’argent ils auront besoin à la retraite, « alors qu’il s’agit de la base même d’un plan de décaissement », souligne ÉducÉpargne dans son communiqué.

En outre, 42 % des répondants de cette même tranche d’âge n’ont pas l’impression de posséder les connaissances nécessaires pour planifier leur retraite.

De plus, étant donné la situation économique actuelle, 43 % des travailleurs âgés de 45 ans et plus ont mentionné devoir modifier leur plan de retraite, comparativement à 17 % des retraités.

Une éducation financière à améliorer

Par ailleurs, 54 % des personnes sondées estiment savoir ce que signifie le décaissement des avoirs à la retraite.

Pourtant, devant les définitions présentées, 58 % des répondants ont été en mesure de donner la bonne réponse, révélant ainsi que 42 % des Québécois ne sont pas réellement familiers avec cette appellation.

En ce qui a trait aux différents termes financiers liés à la retraite, le REER (94 %) et le CELI (90 %) sont les plus connus, suivis du fonds enregistré de revenu de retraite, le FERR (66 %), de la rente viagère (42 %), du Compte de retraite immobilisé, le CRI (25 %) et du fonds de revenu viager, le FRV (14 %).

« On parle souvent de l’importance d’épargner pour bien planifier sa retraite, mais très peu du décaissement, alors que cette étape est aussi sinon plus importante. Selon les décisions prises par les épargnants, ce sont des dizaines, voire des centaines, de milliers de dollars qui sont en jeu », souligne Nathalie Bachand, planificatrice financière chez Bachand Lafleur, Groupe Conseil et présidente du conseil d’ÉducÉpargne.

La valeur ajoutée d’un professionnel

« Bonne nouvelle cependant, ajoute Nathalie Bachand, compte tenu de la complexité du sujet, 87 % des répondants croient qu’il est important d’être accompagné par un professionnel pour bien planifier sa retraite et le décaissement de ses avoirs. Cela démontre que les gens constatent qu’un expert a une valeur ajoutée pour cet exercice d’une grande importance. »

Pour mieux connaître le décaissement

Parallèlement à ce sondage, ÉducÉpargne lance une nouvelle campagne sur le décaissement des avoirs à la retraite, en collaboration avec la Chambre de la sécurité financière, Épargne Placements Québec, le Fonds de solidarité FTQ et Sun Life.

Parmi les initiatives destinées aux épargnants figurent une section web consacrée au décaissement et cinq vidéos présentant des études de cas selon divers profils.

Créé en 2003 sous le nom de Question Retraite, ÉducÉpargne est un organisme à but non lucratif qui a pour mission de sensibiliser les Québécois à l’importance de développer et de maintenir de bonnes habitudes d’épargne, de les outiller pour en accroître la portée et de les conseiller pour maximiser l’utilisation de leurs avoirs, notamment à la retraite.