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Le rapport publié lundi par l’organisme Campagne 2000 précise que dans la circonscription de Churchill-Keewatinook Aski au Manitoba, où vivent de nombreux Autochtones, le pourcentage de pauvreté infantile est de 64,2 %, le plus élevé au Canada.

Le rapport a observé que 162 circonscriptions sur 338 affichent des taux de pauvreté infantile égaux ou supérieurs à la moyenne nationale de 17,4 %.

Dans la région métropolitaine de Montréal, la pauvreté infantile se constate essentiellement dans les quartiers de la ville de Montréal, mais aussi dans certains secteurs de Laval et de Longueuil.

Le pourcentage est de 40 % dans Toronto-Centre, une circonscription urbaine représentée à la Chambre des communes par le ministre des Finances, Bill Morneau. On y retrouve un grand nombre de personnes racialisées et d’immigrants récents.

En moyenne, 37 % des personnes qui vivent dans les circonscriptions du quintile supérieur appartiennent à une minorité visible.

Campagne 2000 constate que les circonscriptions où il y a le plus de pauvreté infantile comptent davantage de personnes au chômage et de locataires qui dépensent plus de 30 % de leur revenu pour se loger.

Anita Khanna, coordonnatrice nationale de Campagne 2000, déplore que de telles données soient relevées dans un pays aussi riche que le Canada. Elle se réjouit de l’adoption de mesures récentes telles l’Allocation canadienne pour enfants, les investissements dans le logement et l’Allocation canadienne pour les travailleurs, mais elle rappelle qu’il reste beaucoup à faire.

Le rapport demande qu’une loi sur la réduction de la pauvreté soit adoptée avant les élections de 2019.

Pour éradiquer la pauvreté chez les Autochtones, Campagne 2000 appelle à une consolidation des paiements de transfert fédéral et s’assurer qu’ils soient suffisants.

Le rapport a été préparé par des chercheurs de l’Université du Manitoba à partir de données de recensement de 2016 de Statistique Canada.