La Commission américaine des opérations boursières (SEC) a inculpé un ancien dirigeant de Kaman Corporation et deux de ses associés dans le cadre d’une affaire présumée de délit d’initié qui aurait généré plus d’un million de dollars américains de bénéfices.
Brent Cranmer, alors directeur d’une filiale de Kaman Corporation, aurait appris en décembre 2023 que la société aérospatiale américaine se préparait à être vendue dans le cadre d’un processus confidentiel baptisé « Project Safeguard ».
Selon la plainte déposée par la SEC devant le tribunal fédéral du district sud de New York, Brent Cranmer aurait informé son ami Jonathan Whitesides, qui aurait à son tour informé Daniel McCormick. Jonathan Whitesides et Daniel McCormick ont acheté des actions de Kaman et des options d’achat avant l’annonce, le 19 janvier 2024, de l’accord conclu entre Arcline Investment Management et Kaman pour le rachat de cette dernière au prix de 46 $ par action. Le cours de l’action de la société est passé de 22,43 dollars américains (US $) à 45,05 US $, soit une hausse d’environ 101 %.
La SEC affirme que Jonathan Whitesides a réalisé environ 923 000 $ US de bénéfices, tandis que Daniel McCormick a gagné environ 116 000 $ US. Aucune transaction n’a été effectuée au profit personnel de Brent Cranmer.
L’agence demande des injonctions et des sanctions civiles à l’encontre des trois défendeurs, ainsi que la restitution des gains et des intérêts avant jugement de Jonathan Whitesides et Daniel McCormick, et l’interdiction pour Brent Cranmer d’exercer des fonctions de dirigeant ou d’administrateur d’une société cotée en bourse.
Dans une affaire pénale parallèle, le bureau du procureur fédéral du district sud de New York a engagé des poursuites contre les trois hommes en mai 2025.
La SEC a allégué que Brent Cranmer avait manqué à son obligation fiduciaire en divulguant des informations confidentielles alors qu’il avait signé un accord de confidentialité. Jonathan Whitesides et Daniel McCormick auraient utilisé ces informations pour réaliser des transactions à des fins personnelles, Daniel McCormick ayant également informé un ami qui a tiré profit de ces transactions.
Aucune de ces allégations n’a été prouvée devant les tribunaux.