Une photo du Ministère des finances du Québec.
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Depuis huit mois, le virus de la COVID-19 a contaminé les finances publiques du Québec, qui mettront plusieurs années à s’en remettre.

Dans sa mise à jour économique, présentée jeudi, le ministre des Finances, Eric Girard, a confirmé que le déficit atteindrait cette année 15 G$, un sommet historique, qui sera suivi d’un déficit anticipé de 8,3 G$ en 2021-2022, puis 7 G$ l’année suivante.

De 2020 à 2023, cela donne donc un total de 30 G$ écrits à l’encre rouge dans le budget du Québec.

Le document de 250 pages remis aux médias jeudi n’aborde pas clairement l’échéance prévue pour le retour à l’équilibre budgétaire. En juin, il n’était pas prévu avant 2025-2026. Le ministre Girard dit préférer attendre le dépôt de son prochain budget, en mars 2021, pour faire le point sur le retour au déficit zéro.

À maintes reprises, le gouvernement s’est engagé à ne pas hausser les taxes et les impôts, malgré le contexte difficile causé par la pandémie. Le mini-budget de jeudi ne comporte aucun accroissement du fardeau fiscal des Québécois.

D’ici trois ans, le gouvernement prévoit injecter 1,8 G$ en diverses mesures de soutien à divers programmes et destinées à assurer la relance économique.

Du total, notons la somme de 477 M$ versée d’ici trois ans pour stimuler la croissance économique.

Les programmes de réintégration des Québécois au marché du travail nécessiteront 459 M$ d’ici 2023.

On réserve aussi 300 M$, de 2021 à 2023, pour « la relance verte ».

Parmi les nouvelles initiatives, notons aussi que 60 M$ ont été réservés pour le secteur du tourisme, particulièrement en vue de soutenir l’hébergement touristique dès cette année.

Québec calcule que depuis le début de la pandémie, en mars, le gouvernement a dû investir 13 G$ pour minimiser l’impact de la crise sanitaire, tant sur le réseau de la santé que l’économie.

Plusieurs mesures figurant dans ce mini-budget avaient en fait déjà été annoncées par le gouvernement au cours des derniers mois, dont la somme de 100 M$ destinée aux programmes de santé mentale.

Le PIB du Québec va se contracter de 6 % en 2020.