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La banque établie à Toronto a passé les derniers mois à réduire son investissement dans TMB Bank Public en Thaïlande et à vendre ses activités à Porto Rico, aux îles Vierges américaines et au Salvador.

Ces décisions s’inscrivaient dans le cadre d’un plan de la banque visant à recentrer son empreinte de base.

Au cours des quatre dernières années, la Scotia a annoncé sa sortie ou son intention de quitter 19 pays, ce qui comprend la cession de ses activités bancaires dans neuf pays des Caraïbes. Elle a cependant renforcé sa présence en Amérique latine.

Le chef de la direction de la Banque Scotia, Brian Porter, a indiqué mardi, lors d’une conférence téléphonique avec des analystes financiers pour discuter des plus récents résultats de l’institution, qu’il considérait que le repositionnement était « pratiquement terminé » et prévoyait que la banque commencerait désormais à profiter de ces mesures.

« Nos efforts de repositionnement, bien que longs, ont été substantiels, a-t-il précisé. Nous sommes aujourd’hui une des principales banques dans les Amériques, avec une étendue concurrentielle et une diversification sur nos six marchés principaux, qui représentent plus de 85 % des bénéfices de la banque. »

La Banque Scotia a dévoilé mardi un bénéfice du premier trimestre supérieur aux attentes, qui a atteint près de 2,33 milliards de dollars (G$). En comparaison, elle avait engrangé un profit de près de 2,25 G$ pour la même période un an plus tôt.

Son bénéfice par action s’est élevé à 1,84 $ pour le trimestre terminé le 31 janvier, une augmentation par rapport à un bénéfice de 1,71 $ par action un an plus tôt.

Les revenus de la Scotia ont augmenté pour atteindre 8,14 G$ au cours du trimestre, contre 7,60 G$ au même trimestre un an plus tôt.

Les provisions pour pertes sur créances au cours du trimestre ont totalisé 926 millions de dollars (M$), en hausse par rapport à 688 M$ l’an dernier, alors que la banque révisait sa méthodologie pour ajouter un scénario « encore plus pessimiste ».

Ce changement a entraîné une augmentation de 155 M$ de la provision pour pertes sur créances avant impôts, qui a été enregistrée dans ses secteurs de services bancaires canadiens, de gestion de patrimoine mondiale, d’opérations internationales et de services bancaires et marchés mondiaux.

Sur une base ajustée, la Banque Scotia a gagné 1,83 $ par action au cours du trimestre, contre 1,75 $ par action au même trimestre un an plus tôt.

Les analystes s’attendaient en moyenne à un bénéfice ajusté de 1,75 $ par action, selon les prévisions recueillies par la firme de données financières Refinitiv.

Les bénéfices sont le résultat de solides performances dans les activités bancaires canadiennes, la gestion de patrimoine et les services bancaires et marchés mondiaux, ce qui a aidé à contrebalancer l’impact des désinvestissements dans les services bancaires internationaux, a expliqué Brian Porter.

Ce dernier était également satisfait des efforts de la banque dans les services numériques, qui, selon lui, ont « continué de progresser régulièrement » au cours du trimestre.

« Nos principaux niveaux d’investissements technologiques continuent de stimuler la croissance des ventes numériques et l’adoption numérique, a-t-il affirmé. Les transactions en succursale continuent de baisser, les clients privilégiant de plus en plus les comptes numériques et mobiles pour les transactions quotidiennes. »

Grâce à ces progrès, la Banque Scotia est sur le point d’atteindre son objectif de réaliser moins de 10 % des transactions dans ses succursales bancaires, ce qui permettra à la banque de se concentrer davantage sur la prestation de services consultatifs à ces endroits.