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Dans l’idée de combler leurs déficits de financement, les fonds de pension publics américains pourraient adopter une politique d’investissement plus agressive, selon un rapport de la firme Global SWF, citée par Reuters.

La différence entre les actifs passifs des fonds de pension publics américains reste à moins de 75 %, un pourcentage « insatisfaisant », selon les auteurs du rapport.

Aux États-Unis, le déficit cumulé de capitalisation des régimes publics a atteint les 1300 milliards de dollars américains (G$ US) et ce alors que la population active est sur le déclin. La tendance risque donc d’accélérer, selon le rapport.

« Pour aggraver les choses, la population active devrait passer de 64 % à 57 % d’ici la fin du XXIe siècle », selon ses auteurs, ce qui risque d’exacerber ce déficit de financement.

Pour augmenter leurs rendements, les fonds devront se tourner vers les actifs alternatifs, comme le capital-investissement et le crédit privé, a déclaré à Reuters Diego Lopez de Global SWF.

Celui-ci estime que les propriétés logistiques et les infrastructures pourraient particulièrement susciter l’intérêt des fonds de pension et que les fonds spéculatifs continueront de représenter une part importante de leurs portefeuilles.

Les actifs détenus par les régimes de retraite ont profité de la bonne santé des marchés financiers en 2021, mais cela ne suffit pas pour rétablir la situation. Par exemple, le California Public Employees’ Retirement System (CalPERS), qui gère le plus grand fonds de pension public américain, a augmenté ses actifs de plus de 92 (G$ US) au cours de l’année fiscale se finissant en juin 2021. Toutefois, son ratio de capitalisation, qui est passé de 70 % à 80 % reste insatisfaisant. Il n’aura donc pas le choix de se tourner vers d’autres leviers de rendement.