Un homme d'affaire à côté d'un tableau où il y a un salaire.
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Les employeurs octroient des augmentations salariales plus généreuses que prévu pour faire face à la flambée des prix et au manque de main-d’œuvre.

C’est la deuxième année consécutive que les employeurs canadiens prévoient des augmentations salariales plus élevées que les tendances historiques.

Les employeurs s’apprêtent à accorder une hausse moyenne de 3,8 % en 2023, excluant les gels salariaux, indique la 12e édition de l’Enquête sur les augmentations salariales de Normandin Beaudry, réalisée au cours de l’été 2022. Ils avaient prévu des hausses de 2,8 % en juillet 2021 et de 3,4 % en février 2022.

Au Québec, les hausses salariales pourraient même atteindre 4,1 % en 2023, contre des prévisions de 3,5 %.

Plus d’un employeur sur dix prévoit un budget moyen d’augmentations salariales supérieur à 5 %. Ces hausses peuvent même atteindre jusqu’à 20 % dans certains cas.

À l’inverse, seules 1 % des organisations ont gelé les salaires en 2022 ou prévoient de le faire en 2023. Avant la pandémie, elles étaient entre 3 et 5 % à geler les salaires chaque année. En 2021, compte-tenu des incertitudes liées à la pandémie, ce sont 8 % des employeurs qui avaient bloqué l’augmentation des salaires.

Ce virage vers une accélération des augmentations salariales est motivé à la fois par la pénurie de main-d’œuvre et par la flambée des prix.

Il est à noter que les PME font preuve d’une plus grande réactivité. Elles prévoient des hausses salariales de 4,5 % en 2023, alors qu’elles étaient déjà les plus généreuses en 2022 (4,7 %).