Gracieuseté

Le Mouvement Desjardins licencie 176 personnes tandis que d’autres acteurs de l’industrie financière ont aussi rationalisé leurs effectifs récemment.

La coopérative a licencié 176 personnes à Montréal en juin, selon des avis transmis au ministère du Travail. Du nombre, 143 personnes sont associées aux services aux particuliers et 33 autres sont associées au Groupe Technologies Desjardins.

Avec cette décision « difficile », Desjardins vise à gérer ses coûts et à faire des gains de productivité. « Les membres et clients de Desjardins modifient la façon dont ils utilisent nos services et nous devons nous assurer de répondre de manière efficiente à leurs demandes », explique le porte-parole, Jean-Benoît Turcotti.

De 3000 à 4000 employés quittent le Mouvement Desjardins chaque année. La coopérative, qui compte 58 000 employés, profitera de « l’attrition naturelle » pour évaluer la pertinence de pourvoir les postes laissés vacants. « L’objectif de Desjardins n’est pas de couper des postes, mais de demeurer pertinent et performant », assure Jean-Benoît Turcotti.

L’annonce survient dans un contexte de prudence pour les institutions financières au moment où la hausse des taux d’intérêt pèse sur les finances des entreprises et des particuliers.

L’excédent avant ristourne de Desjardins a reculé de 24,2 % à 342 millions de dollars (M$) au premier trimestre. La coopérative a également inscrit une dotation de 105 M$ à titre de provision pour pertes de crédit. Il s’agit d’une hausse de 99 M$ par rapport à la même période l’an dernier.

Plus tôt en juin, la Banque Laurentienne a annoncé sa décision d’abolir « moins de 20 postes » dans sa division Marchés des capitaux.

Toujours en juin, la division de marchés des capitaux de la Banque de Montréal a également annoncé l’abolition d’une centaine de postes, dont la moitié sont situés au Canada.

En mai, le président et chef de la direction de la Banque Royale, Dave McKay, avait reconnu que la première banque du pays avait surestimé ses besoins « par des milliers de personnes » au plus fort des problèmes de manque de personnel durant la pandémie.

La cheffe des finances de Banque Nationale, Marie-France Gingras, mentionnait pour sa part que l’institution avait été « vraiment prudente » dans ses décisions d’embauches et de remplacement des postes vacants depuis « quelques trimestres ».