Cette année l’Institut s’est illustré au niveau canadien. Ses normes d’hypothèses de projection, qui permettent aux planificateurs financiers d’effectuer différents types de prévisions pour les besoins de ses clients en assurances et en épargne, deviendront nationales.

« Pour nous, c’est une belle réalisation de se faire dire par des actuaires de Toronto que nos normes étaient bonnes et ensuite que tous les acteurs canadiens y adhèrent », dit Nathalie Bachand.

De plus, l’IQPF a créé un groupe de travail sur la finance comportementale et ajouté un chapitre qui porte sur le sujet dans la collection de l’IQPF.

« Il y a une grosse part de psychologie et d’écoute dans notre métier. Si nous pouvons donner aux planificateurs financiers des outils pour faire encore mieux leur travail, nous le ferons. Nous croyons que l’aspect finance comportementale va aider nos membres à consolider la relation qu’ils ont avec leurs clients », précise la présidente du conseil.

Certaines notions sur le sujet sont présentées lors du congrès annuel de l’IQPF qui a lieu cette année à Rimouski.

Ordre professionnel sur la glace

En attendant que le projet de loi 188, qui modifiera la Loi sur la distribution de produits et services financiers, soit éventuellement redéposé à l’Assemblée nationale, l’IQPF poursuit ses rencontres avec les acteurs de l’industrie et s’ajuste aux besoins de ses membres.

« Nous adaptons notre offre à leurs besoins afin d’avoir une solution qui sera gagnante pour tout le monde », explique Nathalie Bachand.

L’IQPF a remis le dossier de la création d’un ordre professionnel pour les planificateurs financiers au cœur de son plan d’action cette année.

« Les planificateurs veulent savoir quand l’ordre professionnel existera. Nous sentons qu’ils ont très à cœur l’avenir de leur profession et qu’ils souhaitent être reconnu à leur juste valeur », souligne Jocelyne Houle-Lesarge.

Selon l’IQPF, les études et les exigences à combler pour devenir planificateur financier sont équivalentes à celle de tous les ordres professionnels du Québec.

«Pourquoi n’auraient-ils pas droit à la même reconnaissance que les autres professionnels qui sont encadrés par le système québécois », se questionne Jocelyne Houle-Lesarge.

Colloque annuel

L’IQPF essaye cette année une nouvelle formule pour son rassemblement annuel. Un maximum de 200 planificateurs seront présents, lors de l’événement qui sera présenté dans une version allégée.

« Nous avons constaté que depuis les trois ou quatre dernières années, il y avait un peu moins de présences au congrès. En parlant avec les acteurs de l’industrie, ils nous ont signifié que la tendance aux formations par Internet et non pas aux congrès, puisque même si la formation est la même, le temps et les coûts sont différents », souligne Jocelyne Houle-Lesarge.

Pour l’organisation, cette nouvelle formule permettra de visiter les régions du Québec qui ne peuvent accueillir un congrès de 500 à 600 personnes. Il s’agit d’un essai et l’IQPF retournera à son congrès traditionnel l’an prochain au Manoir Richelieu dans Charlevoix.

« Nous avons pensé à un événement qui serait un peu moins grand et qui nous rapprocherait de nos régions, indique Jocelyne Houle-Lesarge. L’idée était de faire un congrès où c’est tout simplement le conseil d’administration qui se déplace et nous voulions que nos administrateurs soient répartis dans la salle avec les participants pour échanger avec eux.»

Selon les résultats obtenus lors de cette édition, qui se veut aux dires de Jocelyne Houle-Lesarge un « essai », l’IQPF prendra une décision quant aux événements futurs. L’IQPF profite toutefois de l’occasion pour tester un nouveau concept, soit la formation en ligne en webdiffusion.

« Nous voulions essayer la formation en ligne « live » depuis quelque temps déjà. Au moment où je vous parle, les inscriptions sont au rendez-vous et les gens répondent bien au concept », conclut Jocelyne Houle-Lesarge qui rappelle que, en deuxième année de cycle de formation continue, la formation en ligne est tout indiquée.