Un homme en costume d'affaires avec un casque de chevalier, un bouclier et une épée sur un fonds urbain.
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La pandémie de la COVID-19 n’est pas encore passée, mais les perspectives de reprise économique pour le Canada s’améliorent.

C’est ce que constate Luc de la Durantaye, chef de la stratégie d’investissement et directeur des systèmes d’information chez CIBC Gestion globale d’actifs. Dans un entretien accordé au début du mois, Luc de la Durantaye prévoyait une croissance moyenne du PIB réel de 1,1 % au Canada pour la période d’un an qui a débuté le 1er juillet.

« Nous continuons à avoir un scénario central, qui est celui d’une expansion économique continue », explique-t-il, avec une politique monétaire qui reste « très, très accommodante » en plus du soutien fiscal.

Bien sûr, il y existe de nombreux obstacles potentiels, y compris des mesures fiscales qui seront finalement retirées. Le gouvernement fédéral a facilité l’accès à la subvention salariale d’urgence du Canada et l’a prolongée jusqu’au 19 décembre, tandis que la prestation pour intervention d’urgence du Canada a été prolongée jusqu’à l’été.

Ces mesures vont « progressivement s’estomper », souligne Luc de la Durantaye, laissant les banques centrales en supporter le poids.

La Banque du Canada (BdC) et la Réserve fédérale américaine (Fed) ont toutes deux été actives, maintenant les taux d’intérêt et les attentes de croissance à un niveau bas. Dans son dernier rapport sur la politique monétaire, la BdC a fourni des projections du PIB réel national de -7,8% pour 2020, 5,1% pour 2021 et 3,7% pour 2022.

Au niveau mondial, la BdC prévoit une contraction du PIB de 5,2 % cette année, suivie d’une expansion de 5,2 % et de 5,4 % pour 2021 et 2022. Ces chiffres sont généralement conformes aux prévisions du Fonds monétaire internationale (FMI) et de la Banque mondiale de la fin juin.

Luc de la Durantaye juge positive l’évolution de la situation médicale. « Nous continuons à voir des nouvelles constructives sur le front médical avec l’amélioration des solutions thérapeutiques », commente-t-il, ajoutant qu’un certain nombre de vaccins sont en voie de passer au stade des essais finaux.

« Il y a une sorte de lumière au bout du tunnel, finalement », se réjouit-il. Bien qu’il y ait un risque de nouvelle infection qui pourrait déclencher « une rechute économique », comme on l’a vu dans plusieurs États américains, déclare-t-il, « nous restons constructifs ».

Une potentielle deuxième vague n’aura pas le même impact négatif que la première pour un certain nombre de raisons, affirme-t-il, puisque les gouvernements ont une meilleure idée de la façon de contenir la propagation. « Il n’est peut-être pas nécessaire de verrouiller complètement l’économie mondiale », propose Luc de la Durantaye.

Lorsqu’il s’agit d’investir, Luc de la Durantaye joue la sécurité et se concentre sur la diversification.

Avec des rendements obligataires historiquement bas, « les obligations d’État ne vont pas jouer le même rôle que celui qu’elles ont joué au cours des 20 à 30 dernières années », dit-il. Luc de la Durantaye suggère de trouver des alternatives à revenu fixe qui protégeront également contre la volatilité et les fluctuations des marchés des actions.

« Il n’y a pas une seule classe d’actifs qui puisse remplacer complètement les obligations d’État, mais les obligations d’entreprise de haute qualité peuvent certainement être utiles, suggère-t-il. Nous avons vu que les banques centrales ont commencé à acheter des obligations d’entreprises de haute qualité, elles sont donc quelque peu soutenues par les banques centrales. »

Il s’intéresse également aux actions d’entreprises « très défensives et de haute qualité » qui versent des dividendes sûrs, et à l’or, qui se négocie à plus de 1 800 $, contre environ 1 500 $ au début de l’année. Bien que « la hausse ne soit peut-être pas aussi forte qu’elle l’a été au cours des 18 derniers mois, il s’agit toujours d’un actif auquel les investisseurs devraient penser dans leurs portefeuilles au fil du temps, afin de diversifier l’ensemble de leurs portefeuilles ».

Les dettes et les actions des marchés émergents méritent également d’être examinées, soutient Luc de la Durantaye, en précisant qu’elles ne sont pas toutes stables.

Cet article fait partie du programme AdvisorToGo, mis en place par la CIBC. Il a été écrit sans la participation du commanditaire.