Les femmes ont pourtant plusieurs atouts qui peuvent faciliter leur ascension hiérarchique. «Elles sont de bonnes gestionnaires, de bonnes chefs d’équipe, très fortes sur le plan humain et très compétentes», dit Pascale Bouchard, présidente de Nexa, une firme spécialisée dans la recherche de cadres.

Dana Ades-Landy, présidente de l’Association des femmes en finance du Québec (AFFQ), constate également que les femmes ont des qualités propres aux leaders. «D’abord, elles sont plus à l’écoute, plus ouvertes aux discussions, aux négociations et aux compromis, note-t-elle. Ensuite, elles considéreront plusieurs aspects d’une situation au lieu de prendre une décision rapide. Enfin, les femmes communiquent bien et aiment travailler en équipe.»

Alors, pourquoi sont-elles si faiblement représentées dans les échelons supérieurs des entreprises financières ? Le problème découlerait en grande partie de leur attitude, et surtout de la grande humilité qui les empêche de se faire valoir.

«Pour occuper des postes de direction, les femmes doivent apprendre à lever la main pour obtenir une promotion, à se promouvoir, à demander un poste en soulignant pourquoi elles le méritent», pense-t-elle.

Pascale Bouchard remarque pour sa part que les femmes n’ont pas le réflexe de développer des réseaux externes. «Les femmes doivent réseauter et se rapprocher des décideurs, dit-elle. Les gens promus rapidement sont ceux qui ont des informations de l’extérieur et qui permettent à leur entreprise d’en bénéficier.»

Par ailleurs, les employeurs auraient leur part de responsabilité. Dana Ades-Landy pense en outre que les entreprises financières doivent continuer à faire des efforts pour aider leurs employés à mieux concilier le travail et la vie familiale. «Même si nous avons progressé dans cette voie, il y a encore fort à faire», conclut-elle.