
Une étude menée sur la convenance des placements au Canada montre qu’il existe une importante marge de progrès à combler dans ce domaine.
Les firmes d’investissement ont encore des améliorations à mener dans leur connaissance du client.
La majorité des entreprises (55 %) s’appuient encore sur le profilage du risque au niveau de chaque compte… alors que les trois quarts d’entre elles considèrent que l’évaluation du risque au niveau du ménage est une approche à privilégier dans le futur, indique le rapport intitulé « De la conformité à la valeur client : évolution de la pertinence des placements au Canada », réalisé par Canada’s Financial Wellness Lab et Ortec Finance.
Le rapport repose sur une série d’entretiens approfondis réalisés auprès de 20 entreprises issues de divers segments du secteur canadien de l’investissement.
Dans un exemple cité par le rapport, la moitié des entreprises déclarent que, sur un nouvel investissement de 200 000 $, elles n’évaluent le risque que sur ce montant, sans prendre en compte les 300 000 $ déjà présents dans le portefeuille du client, laissant un angle mort potentiel dans l’exposition globale au risque.
Par ailleurs, au moment d’évaluer les risques, seuls 40 % des firmes intègrent la faisabilité des objectifs. Celles qui ne s’appuient pas sur cette pratique peuvent donc encore améliorer l’alignement entre leurs conseils et les objectifs des clients.
Enfin, la collecte manuelle de données reste la norme. La plupart des entreprises s’appuient sur les conseillers pour recueillir des informations sur la connaissance du client et sur la connaissance du produit.
« Les entreprises n’en sont pas toutes au même stade d’adaptation aux réformes axées sur le client », commente Ronald Janssen, responsable de l’innovation et de la recherche pour les solutions globales de gestion de patrimoine chez Ortec Finance.
« Notre objectif était de mieux comprendre comment l’adéquation est mise en œuvre aujourd’hui, et quels changements pourraient favoriser de meilleurs résultats pour les clients, l’efficacité et une surveillance plus efficace des risques », précise-t-il.