Les récentes publicités du quincailler indépendant Canac semblent en froisser plus d’un dans l’industrie du conseil. Imitant une réclame vantant les services d’un cabinet financier, elles finissent sur un retournement humoristique qui suggère de laisser tomber les conseils au profit d’actions plus « utiles » et sur le slogan « Canac aide pour vrai », sous-entendant que ce n’est pas le cas avec les conseillers. Ces derniers, indignés par ce message, manifestent leur mécontentement.

« Les nouvelles pubs de Canac massacrent la profession des conseillers », peste Daniel Guillemette, président de Diversico, Experts-Conseils dans une publication LinkedIn partagée le 2 avril dernier. Dans son message, il donne l’adresse courriel du directeur marketing de l’entreprise et propose à tous ceux qui partagent son avis de lui faire parvenir leurs plaintes.

Lui-même a déjà fait connaître son déplaisir par courriel. Il déplore notamment un commentaire de Patrick Delisle, directeur marketing de Canac, qui affirme en entrevue avec Le Grenier que le slogan « Canac aide pour vrai » sous-entend les « valeurs de respect envers la clientèle ».

« Votre discours semble tellement contradictoire. D’un côté, vous faites la promotion de vos « valeurs de respect ». De l’autre côté, vous démontrez un profond mépris pour les 32 000 conseillers du Québec qui « aident pour vrai » les clients qu’ils desservent », peut-on lire dans le message que lui a adressé Daniel Guillemette, qu’il a partagé avec Conseiller.

En entrevue, le président de Diversico explique que lui-même ou sa pratique ne seront certainement pas touchés par ces publicités, mais il s’inquiète toutefois de l’incidence qu’elles pourraient avoir sur la société en général.

« Canac montre un conseiller qui a l’air d’un sans-dessein et qui ne sert à rien… Il traite la profession de conseiller de manière disgracieuse pendant que l’État dépense des fortunes pour faire valoir la valeur du conseil », affirme-t-il.

Le président de Diversico fait également remarquer qu’il n’y a pas de lien à faire entre un quincailler et le fait d’aider les Québécois à mettre de l’ordre dans leurs finances personnelles. Canac veut au contraire amener les gens à dépenser davantage, fait valoir Daniel Guillemette. Même si les prix sont bons, les gens vont dépenser quand même, ajoute-t-il.

L’APCSF suit le dossier

Au fait de la situation, l’Association professionnelle des conseillers en services financiers (APCSF) compte bien intervenir. Son président, Flavio Vani, a très vite été contacté à ce sujet par ses membres et…

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