De gardien de but à conseiller en placement
Photo gracieuseté de Stéphane Beauregard

« Le hockey professionnel, c’est un peu comme du capitalisme à l’état pur. Tu es responsable de tes succès comme de tes échecs », illustre Stéphane Beauregard, qui a notamment joué pour les Jets de Winnipeg au sein de la Ligue nationale de hockey.

Rigueur et discipline

Comme c’était le cas lorsqu’il évoluait sur la glace, le conseiller en placement mise sur la performance. « Il faut s’entraîner et rester focus ! Que ce soit dans le domaine sportif ou financier, on doit être discipliné. »

C’est d’ailleurs grâce à sa rigueur et à sa persévérance que ce père de quatre enfants a réussi à mener de front sa vie de famille, sa carrière professionnelle chez BMO Nesbitt Burns et son retour sur les bancs d’école. Il a ainsi obtenu un baccalauréat en administration amorcé entre deux saisons de hockey, puis son titre d’analyste financier agréé (CFA).

« J’ai eu la chance de travailler avec une femme qui avait le titre de CFA, et j’ai beaucoup aimé la façon dont elle a monté sa pratique, se rappelle Stéphane Beauregard. J’étais tout de même conscient des sacrifices que ça impliquait. »

S’il compare volontiers le programme CFA à un marathon, l’ancien joueur pouvait cependant compter sur quelques foulées d’avance, dont un DEC en sciences pures ainsi qu’un intérêt marqué pour les chiffres.

« Je me suis senti privilégié de gagner de l’argent si jeune, reconnaît-il. Je me suis rapidement intéressé à la gestion des capitaux et aux marchés. »

« On passait beaucoup de temps dans les transports et les hôtels, poursuit Stéphane Beauregard. J’en profitais pour lire des ouvrages sur la finance. »

Un changement de cap naturel

En 2000, une blessure sonne la fin de sa carrière. Après avoir subi une opération aux hanches et réappris à marcher, Stéphane Beauregard réoriente alors naturellement sa carrière vers l’industrie des services financiers.

Originaire de Saint-Jean-sur-Richelieu, le jeune homme, qui s’est également joint à l’équipe locale lorsqu’il évoluait dans la Ligue junior majeur du Québec, choisit de s’y établir et d’y développer sa pratique. « Avoir joué ici m’a donné un avantage, mais ça ne voulait pas dire que les gens allaient tout de suite me faire confiance », indique-t-il.

Depuis son arrivée chez BMO, en 2005, Stéphane Beauregard s’est bâti une solide clientèle, parmi laquelle il compte quelques-uns de ses anciens collègues.

« Les joueurs gagnent bien leur vie, et sont donc très souvent sollicités par d’autres conseillers, reconnaît-il. Pour prospecter, je tenais d’abord à avoir le titre de gestionnaire de portefeuille, que j’ai obtenu en 2009. »

Si Stéphane Beauregard entrevoit aujourd’hui la possibilité d’étendre sa clientèle dans le domaine sportif, c’est avant tout une question de réalité et de stratégie.

« La gestion de patrimoine est le nœud de notre offre de services, explique-t-il. Nous nous concentrons sur la planification financière, fiscale et successorale de la même manière pour tous nos clients. »

« La seule différence avec mes anciens collègues est sur le plan du contact, puisque nous avons vécu la même chose », poursuit l’ancien gardien de but.

Il estime également que les sportifs professionnels se doivent d’être bien entourés, puisqu’ils n’ont pas toujours, souvent faute de temps, les connaissances nécessaires pour prendre de bonnes décisions.

« Nous espérons tous avoir une belle et longue carrière, concède-t-il. Mais les athlètes savent qu’ils sont vulnérables. »

« C’est donc le rôle de l’agent, ou du conseiller, de faire comprendre à son client l’importance de l’épargne », conclut Stéphane Beauregard.