Limiter les dégâts d'une mise à pied tardive
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En effet, plusieurs gestionnaires ne reconnaissent pas l’effet négatif qu’aura le départ d’un bon employé sur le reste de son équipe. « Ça peut briser la dynamique et repousser votre équipe à la case départ », note Dianne Hunnam-Jones, directrice de district pour Robert Half à Toronto.

Selon un sondage mené par la firme Robert Half, trois raisons principales poussent les bons employés à prendre la porte de sortie.

1. Un salaire ou des avantages sociaux inadéquats: parmi les 400 travailleurs sondés près de 30 % des employés disent qu’une rémunération insuffisante les poussera à quitter leur emploi.

Plus particulièrement, le secteur financier a un très faible taux de chômage et les employés qui y travaillent ont donc l’embarras du choix s’ils souhaitent changer de poste.

« Comparez régulièrement la rémunération avec celle offerte sur le marché puisque l’industrie bouge rapidement, indique Dianne Hunnam-Jones. Avant de vous en rendre compte, votre offre salariale pourrait être dépassée.»

Le fait d’offrir des heures de travail flexibles ou encore plus de vacances sont deux bons moyens d’améliorer la rémunération indirecte des employés.

2. Insatisfaction face à la direction: la deuxième raison la plus fréquemment citée comme motivation principale à partir, toujours selon le sondage mené par Robert Half, est l’insatisfaction face à la façon dont l’entreprise est gérée.

« Mon meilleur conseil aux gestionnaires est le suivant: regardez-vous dans le mirroir et évaluez vos aptitudes de gestionnaire et de leader, recommande Dianne Hunnam-Jones. Soyez réaliste dans cet examen de votre style et de la façon dont vous approchez vos employés.»

Un indicateur important est le niveau d’engagement des employés dans les décisions qui les touchent, comme l’explique Dianne Hunnam-Jones : « Les employés aiment être impliqués dans ce type de décision. Est-ce que vous leur demandez leur avis ou est-ce que vous prenez vos décisions en restant caché dans votre tour d’ivoire?»

3. Des occasions limitées de progression: dans la portion du sondage mené auprès de 270 chefs de la direction financière des entreprises, Robert Half a découvert que 41 % d’entre eux quitteraient un poste qui n’offrirait pas de possibilité d’avancement.

Toutefois, lorsqu’on pose cette question aux employés des mêmes entreprises, seulement 15 % d’entre eux mentionnent les possibilités de progression comme un facteur important menant à un départ. Leur satisfaction par rapport à la direction est un facteur plus important dans leur décision selon le sondage.