Le mentorat, vu par Dominique Vincent
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Au fil de sa carrière, Dominique Vincent a quand même pu compter sur des gens qui ont eu « une influence importante et ont su m’inspirer », souligne-t-elle. Lorsqu’elle travaillait chez Québecor, au service des communications et des relations avec les investisseurs, « Pierre Péladeau m’a donné beaucoup de latitude pour apprendre », se rappelle-t-elle.

Lors de son passage à la Chambre des notaires, « le directeur général avait une grande confiance en moi et m’a appris à foncer sans avoir peur ». Un dirigeant d’une autre organisation lui a montré l’importance de s’engager socialement et de participer à des activités caritatives.

Donner au suivant

L’absence d’un mentor à ses côtés l’a d’ailleurs incitée à jouer ce rôle auprès des plus jeunes. « Quand on commence une carrière, il nous arrive de faire des erreurs, des mauvais choix. S’il n’y a personne pour nous aider, on doit tout apprendre par nous-même », explique-t-elle.

Dominique Vincent a notamment accompagné une personne en recherche d’emploi qui avait besoin « de faire des contacts, d’appartenir à des réseaux », indique-t-elle. Elle a aussi eu la chance d’aider une autre personne « à mieux se connaître elle-même et à définir ses forces ». Dans tous les cas, il ne s’agissait pas seulement de gens dans le milieu de la finance, mais aussi dans les secteurs des communications et de la santé.

Or, comme dans le cas d’une relation entre un gestionnaire de portefeuille et son client, il est essentiel que les personnes impliquées dans un processus de mentorat veuillent travailler ensemble, fait valoir Dominique Vincent. « Les personnalités n’ont pas à être similaires. Le mentor doit voir le potentiel du mentoré, alors que le mentoré doit percevoir que le mentor peut apporter les outils requis », précise-t-elle en soulignant qu’il s’agit d’une relation qui demande flexibilité, écoute et respect mutuel.

De même, le mentor peut faciliter le cheminement, mais c’est au mentoré à faire son chemin, ajoute-t-elle. « Le mentor ne peut entrer dans la relation avec des idées préconçues, une approche rigide. Il doit s’adapter, valoriser les forces, faire voir les faiblesses, nous en avons tous, et proposer des solutions ou des façons de faire. »

Femme de mérite

En octobre dernier, Dominique Vincent a remporté le prix Femmes de mérite, décerné à cinq conseillères de Raymond James. Cette récompense vise justement à reconnaître, dans chacune des divisions du Groupe gestion privée de la firme, les conseillères qui contribuent avec succès à la progression professionnelle des autres conseillers et employés, en plus de jouer un rôle actif dans leurs collectivités.

« Je n’hésite pas à communiquer des informations et faire part d’expériences de travail, des bons comme des mauvais coups, à mes collègues », commente-t-elle. Dominique Vincent a d’ailleurs récemment lancé des modules d’apprentissage « Jeunes investisseurs », mis au point en collaboration avec un stagiaire, que les conseillers de Raymond James partout au Canada utilisent maintenant auprès de leurs clients et de leurs familles.

Dominique Vincent est aussi fortement engagée socialement. Depuis longtemps, elle contribue à des collectes de fonds ou autres activités bénévoles et caritatives. Après sa participation, en 2014, à son premier Cyclo-défi Enbridge contre le cancer, elle s’est assurée que des collègues de la firme Raymond James y participent aussi partout au Canada.

Elle fait partie du Cercle des Leaders de Centraide, a également été membre du comité de collecte de fonds des Minutes de création auprès des Grands Ballets Canadiens et marraine d’honneur du plus récent concours Prix Femmes d’affaires du Québec. Enfin, elle est restée proche de l’École de gestion John-Molson de l’Université Concordia, où elle a obtenu une maîtrise en administration des affaires (MBA) en 1996, en participant au programme de mentorat des femmes. Elle y faisait auparavant partie du comité consultatif du doyen.