Un portrait photo d'Élise Bourret.
Gracieuseté Manuvie

Elle a été promue vice-présidente au sein de la compagnie d’assurance Standard Life alors qu’elle était en congé de maternité de son deuxième enfant. Elle a joué au waterpolo au niveau compétitif pendant 10 ans, comme gardienne de but. Cela résume bien le fil conducteur de la vie d’Élise Bourret : vivre à fond.

D’ailleurs, elle a toujours choisi des postes en étant « guidée par [ses] intérêts, les défis proposés, les personnes inspirantes présentes, sans suivre un plan établi au départ », assure-t-elle. Un parcours qu’elle a commencé comme comptable agréée chez Raymond Chabot Grant Thornton et poursuivi chez Arthur Andersen.

« Au départ, j’ai choisi la comptabilité par défaut. Dans ma famille, tout le monde travaillait dans le domaine de la santé. Moi, je ne voulais pas ça, mais j’aimais les sciences et les maths », se souvient Élise Bourret, 46 ans. Mais ce qui l’intéresse avant tout, c’est l’action, la capacité d’avoir un réel impact sur ce qui l’entoure. Elle a donc trouvé le moyen d’appliquer les chiffres à du concret. « Je fais peu de comptabilité technique aujourd’hui », résume-t-elle.

Première étape de son virage : en 2000, elle fait le saut en se joignant à une entreprise du secteur de la finance, le fonds d’investissement StrategicNova, un client de son employeur précédent. « Installé à Montréal, il venait d’acquérir deux sociétés de fonds communs de placement de Toronto. Les défis étaient nombreux : l’entreprise était en pleine transformation, elle changeait de taille et je devais travailler dans un univers anglophone. C’était une expérience très exigeante », raconte Élise Bourret.

Exactement le genre de défi qu’elle affectionne, et qui lui rappelle ses années de waterpolo : exigeantes mais tellement satisfaisantes. « Je suis compétitive : j’aime m’améliorer, progresser, atteindre mes objectifs, me dépasser. Comme dans le travail », précise-t-elle.

Passée de directrice à vice-présidente, opérations, investissement chez Standard Life, elle a ensuite géré l’intégration du système transactionnel au moment où la firme a été acquise par Manuvie, en 2015. Encore un défi de taille : outre les délais serrés, « on travaillait dans un climat particulier, entourés d’avocats, etc. »

Depuis près de six mois, toujours chez Manuvie, elle est chef de l’exploitation, gestion de patrimoine et d’actifs, et chef des opérations du fonds général, Canada.

Conseils aux jeunes : se former et diversifier ses compétences

Élise Bourret a toujours pris son travail à bras-le-corps, sans compromis. Mais c’était tout aussi indispensable à ses yeux de « passer du temps avec [sa] famille » : « Pour m’obliger à garder l’équilibre, je ne voulais pas engager de gardienne à domicile. Je ne voulais pas avoir des regrets un jour. » Elle continue également de faire du sport : randonnée, ski et, depuis quelques semaines, elle nage chez les maîtres. « Ça aide à gérer le stress, à développer un sentiment de fierté et d’appartenance », sentiment qu’elle a aussi recherché dans les entreprises dans lesquelles elle a travaillé.

Aujourd’hui, ce qui lui semble important pour les jeunes conseillers en début de carrière, c’est de comprendre l’importance de la formation continue. « Tout évolue tellement vite dans notre domaine qu’on est vite dépassé si on ne se tient pas à jour. Il faut investir en soi-même », lance-t-elle. Elle-même a obtenu le titre de CFA (Chartered Financial Analyst) dès son arrivée dans le domaine de la finance. « Ça m’a permis de comprendre le vocabulaire et ça me donnait plus de crédibilité », note Élise Bourret. Elle a aussi suivi des formations en leadership et en gouvernance.

Autre conseil pour les jeunes : « Ne pas forcément être un génie des chiffres, mais être connecté à d’autres domaines d’expertise, avoir un bagage complémentaire, grâce à des compétences en technologies ou en comptabilité, par exemple. »

Élise Bourret mène une carrière heureuse dans la finance, où elle aime la possibilité de mêler finance et comptabilité, où le renouvellement constant de l’industrie lui permet de toujours apprendre et où le travail en équipe est indispensable.