Une alarme allumée.
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En outre, ils doivent faire attention à la façon dont ils en parlent avec leurs clients. «Il y a une différence entre inciter et informer un client. On peut expliquer de quoi il s’agit. Mais on ne devrait jamais se prononcer sur l’âge biologique en influençant le client, pas plus qu’on ne le fait avec les taux d’intérêt», explique Michel Mailloux, président-fondateur du Collège des professions financières.

Si un client croit qu’il vivra jusqu’à 95 ans, on pourrait proposer d’utiliser un âge d’épuisement des actifs où la probabilité de survie est de 10 %, par exemple (plutôt que 25 % habituellement). «Si un client pense qu’il décédera précocement en raison de son âge biologique avancé, le conseiller doit redoubler de prudence en faisant plus de mises en garde», ajoute le formateur en déontologie financière.

«Présentement, pour se protéger et éviter des poursuites, il faut que l’âge biologique demeure une opinion exprimée par le client qui va permettre au conseiller d’établir des scénarios», souligne Robert Landry, consultant en assurance de personnes et ancien vice-président exécutif d’AXA Canada.

L’utilisation de l’âge biologique permet de peaufiner un plan de retraite et, théoriquement, d’avoir un meilleur plan, d’après Maxime Gauthier, chef de la conformité chez Mérici Services Financiers. Mais le jeu en vaut-il la chandelle ? «La collecte d’une telle donnée s’accompagne d’un devoir de confidentialité. C’est une information sensible. Les clients seront-ils ouverts à la fournir ? On doit bien en expliquer les avantages et les inconvénients», observe-t-il.