Intitulée «Can Ethics be Taught? Evidence from Securities Exams and Investment Adviser Misconduct», leur recherche examine les dossiers de mauvaise conduite de près de 1,2 million de conseillers en valeurs mobilières américains de 2007 à 2017.

Par mauvaise conduite, on entend les fraudes, vols et autres supercheries à l’endroit des consommateurs. Il se trouve qu’aux États-Unis, la place consacrée à l’éthique a beaucoup diminué dans les examens d’entrée dans la profession à partir de 2010.

Les chercheurs ont ainsi comparé les périodes d’avant 2010 et d’après 2010 par rapport aux cas de mauvaise conduite.

Résultat : leur proportion est nettement moins élevée chez les conseillers ayant passé l’examen avant 2010.

Selon les chercheurs, l’assimilation d’un matériel d’examen plus exigeant par les conseillers a influencé leur perception de ce qu’est une conduite éthiquement acceptable.

De plus, les chercheurs ont découvert que les conseillers davantage formés en éthique sont plus portés à quitter les organisations où des problèmes de ce type se posent. Ils donnent l’exemple de la banque Wells Fargo, où avait éclaté en 2016 le scandale des 2 millions de comptes fictifs ouverts à l’insu de clients dans le seul but de générer des commissions.