«Au cours de mes mandats, j’ai eu l’occasion de toucher à plusieurs aspects du domaine des finances, et c’est vraiment la gestion de patrimoine qui m’a séduit,» soutient Eric-Olivier Savoie, 36 ans.

Eric-Olivier Savoie gère directement 40 membres d’équipe – terme qu’il préfère à celui d’employé -, des hauts cadres qui gèrent à leur tour 1 000 conseillers et 300 gestionnaires de portefeuille environ à travers le Canada.

L’actif sous gestion de la FBN frôle les 100 G$ pour 400 000 clients. Sur le plan de la gestion discrétionnaire, il s’agit de 20 G$ d’actif, une croissance de plus de 100 % sur une période de deux ans et, sur cette période, une augmentation de 60 % du nombre de gestionnaires de portefeuilles inscrits, passant de 192 à 309.

Ces chiffres témoignent d’un travail acharné, bien que ce ne soit pas le plus important pour Eric-Olivier Savoie.

«Dans tout ce qu’il entreprend, il a toujours à coeur l’intérêt du client, explique son patron, Martin Lavigne, président de Financière Banque Nationale. C’est parce qu’il a toujours le client en tête qu’il connaît sa réussite.»

Une des réalisations dont il est le plus fier est le programme-conseil à honoraires monPATRIMOINE, dont l’actif représente 25 % de celui de la FBN. Le programme attire plus d’un milliard d’actif par mois.

«J’en suis très fier parce que c’est le fruit d’un effort collaboratif dans l’optique de saisir les besoins intergénérationnels des clients», s’enorgueillit Eric-Olivier Savoie.

Rigueur, le goût du changement et passion : ce sont des qualités qu’attribue Martin Lavigne à Eric-Olivier Savoie. Ce dernier y ajoute également une bonne dose d’humilité et une volonté de ne pas demeurer dans sa zone de confort.

«Toutes les idées sont bonnes pour combler les besoins des clients, même les plus folles, ajoute Martin Lavigne. Le changement, Eric-Olivier en mange avec ses céréales et il en fait une force dans son travail.»

Ce sont ses idées qui lui ont valu le cheminement qu’on lui connaît. «C’est sans doute ma propension à vouloir remettre en question le statu quo qui m’a mené où je suis aujourd’hui», dit-il.

Eric-Olivier Savoie répète que l’objectif qu’il garde en vue dans son travail, c’est d’allier vie financière et vie personnelle chez ses clients, alors que ces deux sphères de sa propre vie se sont entrechoquées, il y a quelques années.

Après avoir proposé des idées à son patron de l’époque, celui-ci l’amène à rencontrer d’autres dirigeants de la Banque Nationale pour qu’il partage ses réflexions avec eux. Le lendemain, Eric-Olivier reçoit un coup de fil de son patron, qui lui annonce qu’il aura de nouvelles responsabilités, et qu’il devra aller rencontrer sa nouvelle équipe à Toronto dès le lendemain.

«Je ne savais pas du tout que ces rencontres tout à fait informelles étaient en fait des entrevues d’embauche», se souvient-il.

Il monte dans le premier avion pour la Ville-Reine. Dans le taxi, il reçoit un appel de sa conjointe, qui lui annonce qu’il sera père d’un troisième enfant.

«C’était tout un cadeau de la vie qu’en 24 heures, deux aspects majeurs de ma vie aient été complètement chamboulés, relate Eric-Olivier Savoie. J’étais heureux d’avoir des solutions adaptées pour ce genre de situations auxquelles font face nos clients.»

Responsabilités grandissantes

«Honnêtement, je ne saurais pas dire où Eric-Olivier se trouvera dans les années à venir, avoue Martin Lavigne. C’est impossible de lui tracer un chemin prédéfini, lui seul serait capable de le tracer.» Il prédit des responsabilités grandissantes et évidemment un lien, qu’il soit direct ou non, avec les clients.

Même le principal intéressé est incertain de ce qui l’attend, étant donné les constants changements technologiques.

«Ce qui est sûr, c’est que je veux poursuivre mes efforts pour faire évoluer l’approche-conseil, assurer un meilleur positionnement de la firme en mettant les technologies émergentes au service de nos conseillers, note-t-il. Et prioritairement, je veux m’assurer de passer du temps de qualité avec mes enfants et ma conjointe, et qu’ils s’épanouissent.»