Sept risques à gérer en 2016
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En effet, comme vous le savez maintenant, je suis un partisan invétéré de la trame de long terme qui anime les marchés financiers.

Il me semble maintenant clair que, depuis la crise financière, les conditions économiques et financières changent peu, si ce n’est que de la valorisation des actifs. Les plus gros changements sont que la bourse est plus chère qu’elle était et que le marché des devises continue à exhiber de la volatilité (dévaluation compétitive).

Quelqu’un pourrait parler de la débâcle du marché des matières premières, mais j’oserais argumenter qu’on parle plus d’un changement de leadership à l’intérieur des marchés que d’un changement fondamental des facteurs clés qui façonne le marché pour les années à venir.

Nous n’avons pas encore absorbé les impacts des facteurs fondamentaux: excès de dettes totales, liquidités surabondantes en raison de l’intervention des banques centrales, taux d’intérêt anormalement bas, interventions pour maintenir le prix des actifs et la propension à prendre du risque, chocs démographiques, impact des pays autrefois émergents, conséquences de la mondialisation sur l’inégalité et les défis fiscaux des gouvernements, inégalité et le relent de crise sociale potentielle sans oublier les déséquilibres dans le marché des devises.

Bref, on est dans un monde où les forces de marchés ne sont pas laissées à elles-mêmes. Il m’apparait donc futile d’appliquer un processus d’analyse fondamental pour comprendre le chemin qui s’en vient. Dans ce contexte dominé par des facteurs sociopolitiques et géopolitiques, ma valeur ajoutée est bien faible. En plus, comme aujourd’hui, la grande majorité des gens préfèrent se concentrer sur le bruit (court terme) et non sur l’information pertinente (vecteurs de changements réels). Il m’apparaît que ça ressemble plus à une « business » de paris sportifs qu’à une entreprise de placements.

C’est plutôt divertissant, mais à la fin seul le casino gagne.

Je vous laisse donc avec ces petits rappels :

• le succès de la retraite est plus fonction de l’épargne que des rendements

• La création de richesse passe par les entreprises donc c’est elles que l’on doit analyser

• La meilleure stratégie est celle que vous comprenez et elle est généralement simple

• La vraie richesse est créée à long terme. Seuls les cambistes deviennent riches avec le trading.

• Les frais excessifs tuent le rendement.

Merci d’avoir eu la gentillesse de me suivre et j’espère avoir pu contribuer modestement a votre succès financier.

Ce texte provient du Stratège, une publication de l’Association de planification financière et fiscale (APFF), et a été écrit par Pascal Duquette.