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L’exercice de planification devrait produire certains résultats, notamment la faisabilité (ou non) du projet du client et une optimisation du décaissement des actifs et régimes de retraite.

Il sera sans doute pertinent que l’exercice établisse également l’âge de liberté financière.

Âge de liberté financière

Dans une approche structurée de planification de retraite, établir le besoin financier devrait constituer une des premières étapes de l’exercice. Le particulier établit à quoi il aspire en termes de retraite (retraite active, retraite repos, bénévolat, etc.), et sur cette vision du futur, on est en mesure d’établir l’enveloppe budgétaire nécessaire ou, du moins, une fourchette de revenus visés. On pourrait, par exemple, conclure que des revenus annuels nets indexés de 40 000 $ seront nécessaires pour supporter ce projet de retraite.

Ça sera le point de départ de l’exercice de planification. Toujours basé sur cet exemple, on pourrait conclure que ce particulier, considérant ses actifs et les régimes de retraite auxquels il participe, sera en mesure de quitter à la retraite dès 60 ans, même si le projet initial visait une retraite à l’âge de 63 ans.

Dans cet exemple, l’âge de 63 ans constitue l’âge de retraite visé, tandis que l’âge de 60 ans devient l’âge de liberté financière. Cet âge représente le jour à partir duquel le particulier a le loisir de quitter à tout moment et, donc, à partir duquel il choisira de continuer à travailler si, et seulement si, il en a toujours envie. À partir de ce moment, le travail passe d’une activité principalement rémunératrice à une façon de se réaliser.

L’entrée en zone 5-15

L’expression « zone 5-15 » n’est pas de moi, elle provient d’un ancien collègue. J’avais eu l’occasion de travailler avec lui sur la planification de sa retraite. Nous avions conclu à l’époque qu’il avait déjà accumulé les actifs nécessaires au financement de sa retraite. C’est à ce moment qu’il m’a lancé :

« Mon intuition était bonne, je suis rendu en zone 5-15 »

 Devant mon silence il a ajouté :

« Ayant les moyens d’arrêter de travailler, je travaille donc à partir d’aujourd’hui, strictement pour le plaisir. Je vais immédiatement en faire part à mon supérieur et lui mentionner que dorénavant, s’il m’achale 5 minutes, j’aurai démissionné dans 15 minutes, d’où la zone 5-15. »

En conclusion

Cet exemple illustre peut-être le concept de liberté financière poussé à l’extrême, mais force est d’admettre qu’il s’agit d’un concept attrayant qui mérite d’être présenté à nos clients!

Martin Dupras, a.s.a., Pl.Fin., M.Fisc, ASC

ConFor financiers inc.

Septembre 2020