Bertrand Larocque et Marc St-Pierre – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com Source de nouvelles du Canada pour les professionnels financiers Fri, 07 Jul 2023 13:03:03 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.9.3 https://www.finance-investissement.com/wp-content/uploads/sites/2/2018/02/cropped-fav-icon-fi-1-32x32.png Bertrand Larocque et Marc St-Pierre – Finance et Investissement https://www.finance-investissement.com 32 32 La bourse américaine représente près de 70 % de l’indice MSCI Monde, alors que la taille de son économie correspond à 25 % de l’économie mondiale – Faut-il s’en préoccuper ? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/la-bourse-americaine-represente-pres-de-70-de-lindice-msci-monde-alors-que-la-taille-de-son-economie-correspond-a-25-de-leconomie-mondiale-faut-il-sen-preoccupe/ Fri, 07 Jul 2023 11:11:27 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94921 ZONE EXPERTS : Que nous enseigne notre « check-list » du gestionnaire?

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La seule constance en économie, c’est le changement. Les grands bouleversements sont toujours le fruit de nouvelles idées et d’avancées technologiques. C’est ce que nous enseigne l’histoire économique au cours de l’évolution de l’humanité, comme le décrit si bien Yuval Noah Harari dans son livre Sapiens, vendu à plus de 8 millions d’exemplaires dans le monde.

En passant par l’agriculture, l’industrialisation au 19e siècle, par les transports, aux chaînes d’assemblage d‘Henry Ford, au modèle industriel japonais et aux technologies de l’information, l’économie traverse des phases de changements, des « game changers », qui modifient les règles du jeu pour les investisseurs. Depuis le début des années 2000, l’émergence de la Chine a entraîné une globalisation sans précédent de l’économie mondiale. Aujourd’hui, l’industrie pharmaceutique accélère les innovations depuis la pandémie, l’environnement bouscule nos sociétés qui établissent de nouvelles priorités et l’intelligence artificielle entre dans nos vies.

Des changements de paradigmes qui créent des gagnants et des perdants

Comme gestionnaires de portefeuilles, et comme conseillers en services financiers, nous devons toujours nous questionner sur ces changements et leur impact sur les marchés financiers.  Sont-ils purement conjoncturels et temporaires, ou sont-ils durables et permanents?

Depuis la crise financière de 2008-09, la bourse américaine a outrageusement surclassé les actions étrangères représentées par l’indice MSCI EAEO (Europe, Australasie et Extrême-Orient). Sa durée est la plus longue qui ait été observée depuis la création des indices MSCI en 1970, comme on peut l’observer sur le graphique plus bas. Comment peut-on l’expliquer?

À priori, les interventions répétées de la Réserve fédérale depuis 2008-09, et plus récemment au cours de la pandémie, ont forcé le maintien des taux d’intérêt à des niveaux historiquement bas. Ce qui a profité aux grandes sociétés de technologie américaines de façon démesurée, ainsi qu’à l’indice boursier américain de référence où elles sont largement représentées. On observe également que le marché boursier américain a dominé les autres places boursières depuis pratiquement 30 ans, mis à part deux brèves interruptions. Il en résulte aujourd’hui que la bourse américaine représente près de 70 % de l’indice MSCI Monde. Faut-il se préoccuper du phénomène, alors que l’économie américaine est estimée à 25 % de l’économie mondiale ? Est-ce que cette surperformance peut se maintenir?

Pour consulter ce graphique en grand format, cliquez ici.

Plusieurs questions suscitent la réflexion sur les prochains « game changers » qui influenceront les marchés boursiers dans les années à venir :

  • Des changements importants s’opèrent sur la scène géopolitique mondiale qui pourraient quand même avantager la bourse américaine,
  • La guerre en Ukraine et le rapprochement entre la Chine et la Russie inquiètent, en plus de remettre en question la globalisation tous azimuts prépandémie,
  • Le retour vers un certain protectionnisme style « America First » de l’Administration Biden, a déjà entraîné des réactions similaires du Canada et de l’Europe, qui sont des partenaires commerciaux des États-Unis,
  • Dans ce contexte, le $US va-t-il demeurer la principale monnaie dans les échanges internationaux?
  • La croissance exponentielle de l’intelligence artificielle, que dominent les grandes sociétés américaines, telles Google et Microsoft, va-t-elle se poursuivre?
  • À quel rythme se déroulera la transition énergétique vers les énergies renouvelables?
  • Quels coûts seront engendrés par les changements climatiques, la protection des milieux naturels et la biodiversité?
  • Quels seront les développements dans le domaine de la santé dans le monde postpandémique?

L’impact des nouvelles technologies et des « game changers » est abordé au chapitre 24 de notre livre Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail .

Il n’y a pas de réponse précise à toutes ces questions. Mais l’histoire nous enseigne de rester prudents devant les excès de marché, qui se corrigent toujours, quelle que soit leur ampleur ou leur durée. À titre indicatif, la bourse américaine ne représentait que 49 % de l’indice MSCI Monde à la fin de 1999, comparativement à près de 70 % aujourd’hui.

Comment diversifier un portefeuille d’actions lorsque des incertitudes subsistent?

Il est difficile aujourd’hui de procéder selon une approche par pays. Elle est devenue désuète considérant la globalisation de l’économie. L’approche de diversification par secteur économique apparaît mieux adaptée aux marchés qui sont interreliés aujourd’hui. La société Nestlé est certes une compagnie suisse, mais son marché est mondial.  Le même constat vaut pour Microsoft, Apple, Amazon, Louis Vuitton, Toyota, Sanofi, GlaxoSmithKline et plusieurs autres.

Depuis plusieurs années, les actions sont également segmentées selon leur propriété intrinsèque : titres de croissance, valeur, de qualité, à faible volatilité, momentum, pour ne mentionner que les plus importants.

Alors comment s’y retrouver?  Quelle est l’approche idéale? Quelle est la composition optimale? Est-il possible de prévoir avec exactitude quelle place boursière surperformera l’année prochaine? Dans les 2 ou 3 prochaines années? Une décision très difficile qui témoigne de l’importance de bien diversifier ses placements. Pour y répondre, le tableau plus bas nous montre la répartition des principaux secteurs de plusieurs indices boursiers.

Ventilation sectorielle – le S&P 500 dopé par les technos

Même si l’approche par pays ne tient plus comme seul critère de diversification, leurs disparités économiques justifient qu’on examine les différences sectorielles observées sur leur marché boursier respectif. C’est ce qu’on peut voir au tableau ci-dessous. La prédominance relative des technos dans l’indice S&P 500, par rapport aux autres indices boursiers, explique clairement la surperformance du S&P 500 depuis les trente dernières années.

Pour consulter ce tableau en grand format, cliquez ici.

En dépit de l’élan des changements technologiques qui devrait se poursuivre, on peut douter que l’engouement récent pour les développements liés à l’IA et à ChatGPT justifie la surperformance d’une poignée de titres seulement. Depuis le début de l’année, toute l’appréciation du S&P 500 provient de la performance de 7 titres : Apple, Microsoft, Alphabet, Amazon, NVIDIA, Tesla et Meta.  Les 493 autres affichent collectivement une performance négative. Nous sommes ici témoins d’une concentration dans la performance.

Maintenant, que nous enseigne notre « check-list » du gestionnaire?

En conclusion, il s’agit de chercher les réponses à 3 questions fondamentales avant d’établir une stratégie de placement :

Est-ce purement temporaire ou assistons-nous au début d’une nouvelle tendance?

Le long cycle de domination des technos est susceptible de se poursuivre et de favoriser la bourse américaine qui en est davantage pourvue que les autres marchés dans le monde.

Ça dure depuis combien de temps ? Moins de 3 ans ? Plus de 5 ? Plus de 10 ans ?

Sur les dernières 30 années, les sociétés américaines de technologie ont dominé le plus souvent sur les autres secteurs, favorisant les bourses américaines. Mais il est probablement sage de réduire leur pondération en faveur des bourses étrangères à ce stade-ci du cycle, pour une meilleure diversification.

Est-ce soutenable ?

  • Les écarts de performances entre les différentes places boursières et/ou entre les secteurs sont-ils importants ?

Oui, les différences sont importantes.

  • Y a-t-il une concentration des performances dans un seul secteur ?

Oui, quelques titres expliquent la performance du secteur techno.

  • Les évaluations sont-elles élevées historiquement, voir exagérées ?

L’évaluation du S&P 500 n’est pas exagérée, compte tenu du potentiel de croissance de ces sociétés, mais elles sont évaluées au-delà de leurs moyennes historiques. Par ailleurs, les évaluations des bourses étrangères – Europe et Japon – demeurent en deçà de leurs moyennes historiques.

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Un taux d’inflation à 3% à nos portes dans les prochains mois https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/un-taux-dinflation-a-3-a-nos-portes-dans-les-prochains-mois/ Fri, 09 Jun 2023 10:24:49 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=94422 ZONE EXPERTS - Impact positif pour la gestion de portefeuille.

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Dans l’actualité, on suit l’inflation de mois en mois, se demandant si elle va augmenter et entraîner de nouvelles hausses de taux d’intérêt. Mesuré à 4,3 % au mois de mars, le taux d’inflation a légèrement augmenté à 4,4 % au mois d’avril. Il était de 5,9 % au mois de janvier et de 5,2 % au mois de février. Quelle est la véritable tendance du taux d’inflation ?

Est-ce qu’une hausse de prix peut être interprétée comme de l’inflation ? Par définition, l’inflation c’est « une augmentation continue du niveau général des prix ». Le mot important ici est « continue ». Une augmentation de prix d’un mois à l’autre n’est pas une augmentation continue des prix. Mais si elle se répète mois après mois, qu’une tendance se dessine dans l’augmentation du niveau de l’ensemble des prix à la consommation, alors là on assiste à une continuité dans l’augmentation.

En examinant l’évolution de l’indice des prix à la consommation (IPC) au tableau, on peut distinguer 4 tendances distinctes dans l’augmentation continue de l’IPC depuis janvier 2021. Au premier semestre 2021, sur la période de 5 mois entre janvier et juin, l’IPC augmentait de 1,2 %, traduisant une tendance annuelle projetée sur 12 mois de 2,9 %. Mais à compter du mois de juin 2021 jusqu’au mois de janvier 2022, l’augmentation a été de 3,8 % sur les 7 intervalles, soit une tendance annuelle de 6,6 %.  On se rappellera qu’à ce moment-là, les banques centrales du Canada et des États-Unis maintenaient leur taux directeur à 0,25 %,  argumentant que l’inflation n’était que temporaire. Dommage, car l’inflation se propagea par la suite comme un virus dans l’économie, accélérant son rythme de progression à 4,1 % sur les 5 intervalles de janvier à juin 2022, soit un taux annualisé de 9,9 %. (Notons que le taux d’inflation mesuré par Statistique Canada sur 12 mois, de juin 2021 à juin 2022 se situait à 8,1 %. Soit à mi-chemin entre les deux tendances de 6,6 % sur 7 mois et 9,9 % sur 5 mois que nous avons observé sur la période).

Pour consulter ce graphique en grand format, veuillez cliquer sur le présent lien.

Le graphique plus bas illustre que la Banque du Canada n’a amorcé la hausse de son taux directeur de 0,25 % à 0,50 % qu’à compter du mois de mars 2022. (Au même moment que la Réserve Fédérale américaine). Pourtant, le taux d’inflation avait amorcé sa 2e phase d’accélération dès le mois de janvier 2022.

Au mois de juin 2022, le taux directeur de la Banque du Canada (BdC) était porté à 1,5 %. C’est le début de la phase de décélération de l’augmentation de l’IPC, qui ralentit au rythme annualisé de 3,2 %. Durant les 10 mois où la tendance a ralenti, entre les mois de juin 2022 et avril 2023, la Banque du Canada a continué à augmenter son taux directeur de 1,50 % à 4,50 %.

Pour consulter ce graphique en grand format, veuillez cliquer sur le présent lien.

Tel qu’illustré sur le graphique, si la tendance actuelle se maintient, l’économie canadienne se dirige vers un taux d’inflation de 3,0 % dans les prochains mois. La Banque du Canada estime que l’impact des hausses des taux d’intérêt sur l’inflation peut se répercuter jusqu’à 4 ou 6 trimestres suivant leur augmentation. Il est difficile de prévoir si une nouvelle phase de décélération de l’IPC s’amorcera, mais on peut conclure à ce moment-ci que le taux d’inflation atteindra les 3,0 % prochainement.

Comme nous avons expliqué au chapitre 20 de notre livre Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail , l’inflation est un phénomène monétaire. C’est-à-dire qu’un excès d’argent en circulation dans l’économie peut se traduire par de l’inflation lorsque des chocs, des déclencheurs, surviennent. C’est ce que nous avons observé dans la période postpandémique avec les goulets d’étranglements, le faible taux de chômage et les conséquences de la guerre en Ukraine qui ont constitué des étincelles.

Pour consulter le graphique en grand format, veuillez cliquer sur le présent lien.

Le graphique plus haut montre l’évolution de plusieurs agrégats monétaires qui illustrent l’évolution de la masse monétaire au Canada depuis le dernier semestre de 2019. Dès les débuts de la pandémie de COVID-19 au printemps 2020, on peut clairement observer l’augmentation vertigineuse de la masse monétaire au Canada, au rythme de plus de 10 % jusqu’au début de 2022. Son évolution depuis indique que la masse monétaire évolue à un rythme plus compatible avec la croissance économique et qu’elle ne représente plus un risque d’inflation comme en 2021.

Par conséquent, les effets inflationnistes de la masse monétaire dans l’économie devraient se dissiper dans les prochains trimestres. On peut consulter notre article, publié dans La Presse en juin 2022, qui explique la transmission de l’inflation causée par un excès d’argent dans l’économie.

En conclusion, le taux d’inflation devrait atteindre prochainement la fourchette supérieure de 3 % d’augmentation annuelle établie par la Banque du Canada. Par la suite, l’inflation devrait au minimum se maintenir, sous les effets de taux d’intérêt élevés et de la croissance de la masse monétaire en ligne avec l’économie. Nous avons vu dans notre article précédent, publié dans Finance et Investissement, que les actions représentaient la meilleure classe d’actif dans un environnement de faible inflation, lorsqu’elle évolue entre -2 % et 3 %. Ce qui est de nature à récompenser l’investisseur patient qui garde le cap sur sa politique de placement à long terme.

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Planifiez des portefeuilles d’investissements pour surmonter le « Game changer » des faibles taux obligataires https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/planifiez-des-portefeuilles-dinvestissements-pour-surmonter-le-game-changer-des-faibles-taux-obligataires/ Fri, 12 May 2023 10:42:44 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93981 ZONE EXPERTS – Réviser les objectifs de l’investisseur est l’une des options à considérer pour y parvenir.

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Depuis la crise financière de 2008-09, les interventions des banques centrales ont grandement influencé le comportement des marchés financiers, nous offrant le plus long marché boursier haussier de l’histoire, de 2009 à 2021. Puis, les mesures de stimulation se sont prolongées, pour amoindrir les effets sur l’économie des confinements imposés pour lutter contre la COVID-19. À l’été 2020, les taux sur les obligations d’échéance 10 ans, des gouvernements canadien et américain, chutaient à des niveaux avoisinant les 0,50 %. Plusieurs pays européens affichaient même des taux d’intérêt négatifs sur leurs obligations 10 ans. Des niveaux de taux obligataires tellement bas qu’ils n’étaient tout simplement pas soutenables.

Rappelons également le contexte historique d’une tendance à la baisse des taux depuis 40 ans, qui a contribué à gonfler les rendements réalisés sur les obligations dans les dernières décennies. Un réajustement à la hausse des taux obligataires, comme celui survenu en 2022, ne pouvait qu’entraîner une déconfiture de l’indice obligataire Univers.  Ce renversement de tendance sans précédent, et les inquiétudes reliées aux pressions inflationnistes persistantes, viennent changer la donne. Un « Game changer » qui force une remise à niveau des rendements anticipés sur les différentes classes d’actifs au cours des prochaines années.

Rappel des caractéristiques des principales classes d’actifs

Pour voir le tableau en grand format, cliquez sur ce lien.

En plus des trois principales classes d’actifs financiers, notre tableau regroupe aussi certaines catégories d’actions et d’obligations qui sont sensibles à l’inflation sous la rubrique « actifs réels ». Notons que le plus long marché haussier de l’histoire pour les actions (2009 à 2021) s’est produit durant des années de faible inflation, comme le prédit le tableau à la dernière colonne.

Comment les portefeuilles diversifiés sont-ils affectés?

Depuis 1926, le rendement des obligations gouvernementales américaines a dépassé le taux d’inflation de 2 %. Au niveau actuel des taux obligataires, même si l’inflation revenait à l’intérieur de la fourchette de 1-3 % visée par la Réserve fédérale américaine et la Banque du Canada, les obligations restent peu attrayantes. L’espérance d’un rendement brut de l’ordre de 2 % à 3 % couvre à peine le taux d’inflation ciblé.

Quant aux actions américaines, elles ont connu un rendement de plus de 10 % depuis 1926. Cependant, à la lumière du ralentissement de la croissance économique par rapport à la moyenne historique, il est prudent de réduire les attentes de rendement aux environs de 8 % sur la décennie actuelle.

En se basant sur ces prévisions, les portefeuilles diversifiés en actions et en obligations devraient générer des rendements plus faibles que par le passé. La tentation est grande de modifier la répartition d’actifs et d’augmenter la proportion d’actions dans les portefeuilles. N’oublions pas que la volatilité des obligations reste beaucoup plus faible que celle des actions. Le rôle premier des obligations dans un portefeuille vise à réduire sa volatilité.

L’énoncé de politique de placement (ÉPP) de l’investisseur doit au minimum cibler le rendement requis pour réaliser ses objectifs. Faut-il pour autant augmenter la proportion d’actions du portefeuille à un niveau qui lui serait intolérable? Advenant son aversion au risque, est-ce que le rendement requis pour atteindre ses objectifs peut être diminué? La quadrature du cercle du « Game changer » des taux obligataires peut être résolue en examinant deux pistes de solutions:

  1. Solutions en matière de gestion de portefeuille
  2. Solutions en matière de planification du rendement requis du portefeuille

Solutions en matière de gestion de portefeuille

Peut-on s’inspirer de la gestion des grandes caisses de retraite, telles CDPQ, PSP, OMERS et autres, pour bonifier le rendement des portefeuilles? Dans leur portefeuille constitué d’actions et d’obligations, on peut aussi retrouver des infrastructures, de l’immobilier, de la dette et des actions privées. Occasionnellement, on peut aussi trouver des stratégies alternatives, qui leur permettent de rencontrer leurs engagements actuariels avec le moins d’incertitude possible.

  • Les infrastructures et l’immobilier sont des actifs sensibles à l’inflation. En plus de générer un rendement courant, ces investissements ont une « optionalité » sur la croissance économique, tout en offrant la possibilité de hausser les tarifs en période d’inflation. La 407 en Ontario et le pont de la 25 à Laval sont des exemples.
  • Les actions privées ne sont pas évaluées quotidiennement. Leur volatilité n’est pas calculée comme celle des marchés publics, ce qui fausse les comparaisons statistiques, comme le ratio Sharpe par exemple. D’autre part, elles sont du domaine institutionnel et ne sont pas appropriées pour le grand public, en raison des risques de concentration et surtout de liquidité.
  • La dette privée présente les avantages d’une durée plus courte et un rendement plus élevé, mais aussi les désavantages de risque de crédit, risque de concentration et surtout un risque de liquidité. Les déboires récents de Ninepoint Partners et de Romspen Investment Corp. démontrent bien que ces stratégies ne sont pas appropriées pour le grand public.
  • Quant aux stratégies alternatives, les régimes de retraite n’en sont pas nécessairement friands; elles ont l’inconvénient d’amputer le rendement du portefeuille, même si elles ont pour but de réduire le risque (volatilité). Les véritables stratégies « alternatives » qui ont été développées se traduisent soit dans un rendement absolu, dans un marché neutre, dans un fonds de couverture (long/short), du rachat par levier, avec du capital de risque, etc. Ces stratégies ont été préconisées il y a plus de 30 ans par feu David F. Swensen de l’Université Yale. De nos jours, elles sont davantage utilisées par les fonds de dotation (Endowment).  Comme les actions constituent la partie « croissance » des portefeuilles de caisses de retraite, il devient difficile pour elles de justifier l’amputation de leur potentiel de rendement à long terme, pour réduire un risque à court terme.
  • La durée de l’indice Univers de référence en obligations était de 7,3 années au 30 avril 2023.
  • L’indice était composé de 74,6 % en obligations gouvernementales et de 25,4 % d’obligations corporatives.
  • Il est donc possible d’augmenter le rendement du portefeuille en privilégiant l’ajout d’obligations de sociétés de plus courtes échéances (1-5 ans). Comme leur composition est largement dominée par les banques canadiennes, le risque de crédit n’est pas une préoccupation.
  • Dans le contexte actuel de lutte à l’inflation, il est aussi possible aujourd’hui de retrouver des taux annuels garantis de 1 à 5 ans, aux environs de 4% sans risque de fluctuation, pour la partie revenu fixe d’un portefeuille. On retrouve également chez Épargne Placements Québec une obligation à taux progressif, encaissable annuellement, avec un taux annuel minimum garanti qui varie entre 3,5 % et 4,5 %, renouvelable sur une période de 10 ans.

Solutions en matière de planification du rendement requis du portefeuille

Dans le contexte d’attentes de rendement plus faibles sur la décennie, on ne peut exclure la révision des objectifs de l’investisseur pour réduire le rendement requis. Par exemple, il est certain qu’en retardant un objectif retraite à 60 ans plutôt qu’à 50 ans, on diminue le taux de rendement requis pour sa réalisation (sans changer les autres facteurs).

Au chapitre 5 de notre livre Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail nous indiquons plusieurs facteurs qui agissent sur le calcul du rendement requis de l’épargnant, dans la poursuite de ses objectifs :

  • Réduire le niveau de vie souhaité à la retraite;
  • Retarder le moment du départ à la retraite;
  • Réduire le niveau de vie actuel pour épargner davantage;
  • Accroître le rendement du portefeuille (nous avons vu plus haut que la volatilité du portefeuille devrait augmenter pour maintenir le même rendement qu’auparavant);
  • Mettre en application une combinaison de chacune des solutions précédentes en même temps.

En conclusion, le « Game changer » des faibles taux obligataires force la révision des attentes de rendement des portefeuilles diversifiées sur la décennie en cours. Les rendements attendus sur les obligations sont en-dessous de leur tendance des 40 dernières années. Bien que des solutions existent pour augmenter le rendement des obligations, elles ne suffiront pas à maintenir les mêmes rendements historiques des portefeuilles équilibrés comme par le passé. La stratégie de portefeuille diversifiée avec 60 % d’actions et 40 % d’obligations en est un exemple.

Les actifs réels représentent une solution avantageuse à considérer pour améliorer le rendement d’un portefeuille diversifié, tout en contrôlant la volatilité. Néanmoins, la révision des objectifs reste une avenue à considérer pour les épargnants qui ont une aversion pour les risques de volatilité à court terme. L’établissement, ou la révision, d’un Énoncé de Politique de Placement (ÉPP), permet à l’investisseur et son conseiller en placement de clarifier la stratégie de portefeuille et le rendement ciblé.

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Un Énoncé de politique de placement (ÉPP), t’en as vraiment besoin ! https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/un-enonce-de-politique-de-placement-epp-ten-as-vraiment-besoin/ Fri, 14 Apr 2023 11:13:07 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=93105 ZONE EXPERTS : Redécouvrir l’ÉPP pour vaincre le cycle des émotions.

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Le principal défi du conseiller en placement consiste à gérer les émotions de son client. C’est au cours des années 90 que le profil d’investisseur et l’énoncé de politique de placement sont apparus dans l’industrie des fonds communs de placement. Deux outils qui avaient pour objectif d’améliorer la construction de portefeuille des investisseurs.

Après quelques années, les autorités réglementaires ont imposé le profil d’investisseur aux conseillers en placements. Pourtant, il n’a pas un véritable rôle à jouer dans la planification d’un portefeuille.  Le profil ne vise pas à déterminer le rendement qui est requis pour réaliser les objectifs des investisseurs. Il cherche plutôt à évaluer leur tolérance au risque. Ses conclusions vont naturellement dans le même sens que leurs émotions. Une corrélation malsaine qui les encourage à prendre plus de risque dans les périodes d’optimisme et les phases haussières des marchés financiers, comme durant l’année 2021. À l’inverse, devant les pertes enregistrées en 2022, tant dans les obligations que dans les actions, les investisseurs ont généralement de moins en moins de tolérance au risque. Le climat de récession économique et d’incertitude ajoute aux inquiétudes et aux craintes de pertes plus importantes. En définitive, la révision du profil d’investisseur, au rythme de leurs émotions, les éloigne de leur objectif.

Le rôle du planificateur financier vise à déterminer objectivement le rendement qui est requis pour que son client réalise ses objectifs. Ses calculs tiennent compte de plusieurs éléments, tel sa situation financière personnelle, les impôts à payer et le taux d’inflation. Il n’y a aucun lien avec les émotions du client, avec l’état des marchés financiers ou la situation économique à court terme.

Pourquoi l’élaboration d’un portefeuille de placement pour les individus serait-elle différente de celle poursuivie par les caisses de retraite? Ces dernières n’appuient pas leurs décisions sur un profil d’investisseur pour la composition d’un portefeuille. Plutôt, elles adoptent un énoncé de politique de placement strict, qui vise à réaliser le rendement estimé nécessaire pour rencontrer les engagements actuariels du régime de retraite. Comme pour les caisses de retraite, la composition du portefeuille de l’investisseur doit produire le rendement estimé pour réaliser ses objectifs.

Si les émotions de l’investisseur ne font pas partie des équations mathématiques utilisées par le planificateur financier, elles sont pourtant bien réelles. Elles peuvent le conduire à de mauvaises décisions de gestion. Comment alors le préparer à poser les bons gestes devant les cycles des marchés financiers, sans qu’il ne se laisse emporter par ses émotions?

En prenant connaissance de son plan financier, et du rendement requis qui a été calculé objectivement, l’investisseur connaît dorénavant le rendement qu’il doit rechercher. Il possède alors l’information de base pour réaliser ses objectifs personnels. Mais on peut se poser la question à savoir si le rendement requis par son plan financier correspond à ses attentes. Selon qu’il a un goût pour le risque, ou qu’il a une aversion pour le risque, ses attentes de rendement seront soit plus élevées, soit plus faibles.

Ainsi, la comparaison des « attentes de rendement » et du « rendement requis » dans un Énoncé de politique de placement (ÉPP), profite à la fois au client et à son conseiller en placement :

  • L’investisseur connaît le rendement minimum requis à long terme de son portefeuille pour réaliser ses objectifs,
  • Le conseiller connaît le rendement minimum espéré à long terme par son client, pour qu’il soit satisfait de son portefeuille.

Pour voir ce tableau en grand format, cliquez ici.

Naturellement, le « rendement requis » et les « attentes de rendement » peuvent être très différents. Il reste donc à définir le mandat sur lequel s’entendront le conseiller en placement et son client. En s’inspirant du processus suivi par les caisses de retraite, l’ÉPP comprend aussi la répartition d’actif qui est requise pour la réalisation du rendement, sur l’horizon de placement défini. (Nous suggérons de retenir un rendement de 8 % pour les actions et de 2 % pour les revenus fixes sur les 10 prochaines années). Par exemple, pour réaliser un rendement de 5 %, un portefeuille sera composé de 50 % d’actions et 50 % de revenu fixe, avec un intervalle de ±10 %. Pour réaliser un rendement composé de 7 % à long terme, un portefeuille devrait détenir 85 % d’actions ±10 %.

Un investisseur, dont le rendement requis dans son plan financier est de 5 % à long terme, peut avoir des attentes de rendement de 7 %. Pour y arriver, son ÉPP lui enseigne qu’il devra assumer une volatilité « élevée » et maintenir environ 85 % d’actions dans son portefeuille à long terme, plutôt qu’une volatilité « moyenne » avec 50 % d’actions. À ce moment-ci, il comprend l’implication de sa propension au risque sur la composition de son portefeuille. Finalement, c’est après discussion avec son conseiller qu’il arrêtera son objectif de rendement dans le mandat de gestion de son ÉPP (soit entre 5 % et 7 %).

La principale caractéristique de l’ÉPP demeure la prise de conscience pour l’investisseur de l’impact de ses émotions sur la composition de son portefeuille. L’approche devient pédagogique, en lui rappelant l’importance de maintenir le cap sur la composition de portefeuille établit dans son ÉPP. Dans une période d’optimisme comme en 2021, un rendement de 8 % + semblait raisonnable? Malgré l’année éprouvante en 2022, l’ÉPP a le mérite d’instruire l’investisseur sur la stratégie de portefeuille à maintenir, afin de réaliser le rendement minimum requis dans son plan financier.

Au chapitre 36 de notre livre « Du porte-monnaie au portefeuille, 45 conseils pour mettre votre argent au travail », nous expliquons pourquoi un ÉPP est préférable à un profil d’investisseur, dans la gestion des émotions des investisseurs. Le conseiller en placement et son client peuvent aussi compléter l’ÉPP en ajoutant des conditions particulières et la fréquence des rencontres prévues pour le suivi.

En conclusion, l’investisseur doit pouvoir surmonter ses émotions et prendre du recul durant les différentes phases des marchés financiers afin d’éviter les comportements d’euphorie ou de découragement. Ce qu’un profil d’investisseur qui est corrélé avec ses émotions ne peut réaliser. Les grandes caisses de retraite adoptent un ÉPP pour déterminer la composition du portefeuille. Quant au conseiller en placement, pour tenir compte efficacement des émotions de son client, il doit à la fois intégrer dans son ÉPP le « rendement requis » par son plan financier et ses « attentes de rendement ».

Les avantages de l’ÉPP pour l’investisseur lui permettent :

  • De connaître l’impact du rendement sur la composition de son portefeuille en actions et en revenus fixes,
  • De préciser son horizon de placement et
  • D’estimer les conséquences de l’objectif de rendement sur la volatilité de son portefeuille.

Sans un ÉPP qui indique le « rendement requis », on néglige le plan financier. Sans un ÉPP qui compare le « rendement requis » et les « attentes de rendement », on ne prend pas en compte la dimension « émotions » du client. L’ÉPP prépare aussi le client aux rencontres de suivi à venir, qui viseront à garder le cap sur ses objectifs et à effectuer les rééquilibrages requis. Elles lui éviteront de réagir émotivement dans les périodes d’euphorie ou de découragement.

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Comment battre l’indice obligataire Univers canadien avec moins de risque? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/comment-battre-lindice-obligataire-univers-canadien-avec-moins-de-risque/ Mon, 27 Feb 2023 13:00:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=92066 ZONE EXPERTS - La structure des faibles taux obligataires est le nouveau « Game changer ».

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Depuis le sommet des taux d’intérêt en 1981, il est plus que jamais évident que l’année 2022 représente un « Game changer » dans la tendance des taux d’intérêt.

Le graphique ci-bas illustre qu’au cours des 4 dernières décennies, il suffisait de garder les obligations jusqu’à échéance, pour obtenir des rendements intéressants. C’est qu’après avoir atteint un sommet de 17 % en septembre 1981, les taux sur les obligations d’échéance 10 ans du gouvernement canadien ont touché un creux de 0,50 % en juillet 2020, en pleine pandémie.

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La surperformance des obligations à long terme ne peut plus se poursuivre comme par le passé.

Depuis 40 ans, les vendeurs d’obligations ont profité de la tendance des taux à la baisse, pour les vendre à prime, en raison de leur appréciation de valeur. Les investisseurs ont pu exploiter à leur avantage la relation inverse entre les mouvements de taux d’intérêt et le prix des obligations. Ce sont les échéances les plus longues qui ont bénéficié le plus de la tendance à la baisse depuis 1981.

Mais la tendance des taux d’intérêt s’est maintenant inversée, comme ont pu l’observer les investisseurs obligataires durant la chute de -11,7 % de l’indice Univers en 2022.

La valeur des titres à revenu fixe est influencée par leur échéance, le taux d’intérêt lié à l’obligation, le crédit de l’emprunteur, et même le taux de change lorsque l’obligation est libellée en monnaies étrangères. C’est donc en décortiquant la composition de l’indice obligataire canadien de référence (« benchmark »), qu’on peut mesurer la performance des gestionnaires d’obligations.

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En examinant la répartition de l’indice obligataire canadien Univers au 31 décembre 2022, le tableau plus haut nous enseigne 3 caractéristiques importantes :

  1. Les obligations gouvernementales représentent 74 % de l’indice, comparativement à seulement 26 % pour les obligations corporatives.
  2. Les gouvernements accaparent la très grande partie des émissions d’obligations à moyen et à long terme, mais ce sont les provinces qui émettent le plus d’obligations avec des échéances de 10 ans et plus.
  3. Quant aux émetteurs corporatifs, leurs emprunts obligataires sont davantage à court terme (1-5 ans).

Que nous indique la nouvelle conjoncture, pour la construction d’un portefeuille d’obligations en 2023?

Les interventions des banques centrales, depuis la crise financière de 2007-08, et plus récemment durant la pandémie, ont poussé les taux obligataires à des niveaux artificiellement bas pendant trop longtemps. Un contexte qui a favorisé la recrudescence de l’inflation depuis le printemps 2021, avec pour résultat que les taux obligataires se retrouvent aujourd’hui en bas du taux d’inflation. Une situation qui ne peut pas durer.

Les taux obligataires devront s’ajuster, de sorte que les rendements en revenu fixe devraient demeurer bas au cours des prochaines années, rendant les obligations à long terme particulièrement vulnérables à des hausses de taux. Aussi, dans le contexte de lutte à l’inflation, les obligations à long terme émises par les gouvernements comportent plus de risques, compte tenu de l’énorme dette à financer.

Il faut donc revoir la stratégie en obligations. Une approche indicielle visant à calquer l’indice Univers ne convient plus. Il est essentiel de :

  1. Raccourcir la durée des portefeuilles d’obligations.
  2. Réduire la pondération en obligations gouvernementales.

En comparant la performance des obligations corporatives à court terme avec celle de l’indice Univers, pour la période de 2006 à 2022, on observe que leurs performances ont été identiques, mais que les obligations corporatives ont été plus stables (voir tableau plus bas).

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En augmentant le poids des obligations corporatives à court terme dans un portefeuille obligataire, on augmenterait donc à la fois ses possibilités de rendement et sa stabilité. C’est ce que nous montre un portefeuille réparti également (50 % – 50 %) dans les deux indices.

En résumé :

  • Avec une durée de 7,3 années, la variabilité de l’indice Univers est trop élevée.
  • L’importance relative des obligations gouvernementales dans l’indice obligataire contribue à allonger sa durée.
  • Les obligations corporatives à court terme (1 à 5 ans) offrent un rendement supérieur aux obligations gouvernementales, pour des durées identiques.
  • Quant au risque de crédit, il est relativement limité, puisque plus de la moitié du sous-indice corporatif est composé d’obligations émises par des institutions financières canadiennes.
  • Le risque de récession ne pouvant être ignoré, il est de bonne gestion de maintenir un certain niveau d’obligations gouvernementales dans le portefeuille.

En conclusion, la combinaison de 50 % de l’indice obligataire Univers avec 50 % d’un portefeuille d’obligations corporatives de qualité à court terme, permet de réduire le poids des obligations gouvernementales de 73 % à 37 %. Dans le nouveau portefeuille, les titres corporatifs augmentent à 63 %. Ses caractéristiques seraient une durée plus courte, une plus faible variabilité et une espérance de rendement comparable. Comme on peut le constater durant les 17 années d’observation sur le graphique plus bas, le portefeuille suggéré a mieux performé que l’indice Univers lors de périodes de hausse des taux obligataires; en 2013, 2021 et 2022. Les avantages du portefeuille suggéré offrent une solution au « Game changer » des faibles taux d’intérêt en période inflationniste, qui force le réajustement de la structure des taux obligataires.

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Marc St-Pierre, M. Sc. Économie, CFA
Bertrand Larocque M. Sc. Économie, Pl. Fin.

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Verre à moitié plein ou verre à moitié vide ? (2e partie) https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/verre-a-moitie-plein-ou-verre-a-moitie-vide-2e-partie/ Mon, 23 Jan 2023 13:06:35 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=91326 ZONE EXPERTS - En 2023, aller au-delà de la correction des technos et du style « croissance ».

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Malheureusement, on ne sait jamais à l’avance quand les excès de marché se corrigeront. C’est pourquoi les principes de la gestion de portefeuille insistent sur l’importance de la diversification et sur des rééquilibrages occasionnels. C’est ce que nous avons démontré dans l’un de nos précédents billets « Comment profiter des fluctuations et réduire les risques? ».

Lire la première partie du billet : Verre à moitié plein ou verre à moitié vide?

L’expérience nous apprend que les marchés financiers sont rarement en équilibre, d’où leur volatilité intrinsèque. Force est de constater que plus les périodes haussières durent longtemps, plus les investisseurs en viennent à croire que cette tendance va se poursuivre. C’est ce qui est arrivé à la fin du plus long marché boursier haussier de l’histoire, qui s’est étendu de 2009 à 2021. Au moment d’écrire notre livre en 2021, nous étions préoccupés par le niveau excessif des évaluations des actions: « Comme on le sait, il y a souvent des divergences entre l’évolution des cours boursiers et l’économie fondamentale. C’est à ces moments-là que les évaluations boursières peuvent atteindre des niveaux déraisonnables, par comparaison à une perspective historique » (Chapitre 33, Comment voir venir les tempêtes, p. 177).

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C’est ce que démontrent les données du tableau plus haut. Dans les périodes d’engouement, les investisseurs sont prêts à payer plus chers pour des bénéfices en hausse. Ils vont même jusqu’à surpayer pour un potentiel de croissance à plus long terme. Mais combien plus cher? C’est là la clef!

Nous savons tous que les évaluations Cours/Bénéfices (C/B) des titres de « croissance » sont toujours plus élevées que celles des titres « valeur », et c’est normal. Mais ce qui est important, c’est de comparer leur évolution (et leurs déviations) dans le temps par rapport à leurs moyennes historiques telles qu’indiquées au tableau.  Par exemple, en 2019, le ratio C/B de 23,1 X pour les titres de « croissance » dépassait de 20,9 % leur moyenne historique de 20 ans (19,1 X). Quant aux titres « valeur », leur C/B de 15,2 X ne dépassait leur moyenne historique (13,6 X) que de 11,8 %. On pouvait donc en conclure que le marché boursier américain était raisonnablement évalué en 2019, tant pour les titres de « croissance », que pour les titres de « valeur ».

Les compagnies de technologie, les Facebook, Google, Apple, Amazon, Netflix et Microsoft de ce monde, ont sans contredit révolutionné leurs industries respectives.  Ces compagnies ont connu des taux de croissance impressionnants pendant des années, ce qui s’est traduit par des surperformances boursières qui justifiaient des évaluations plus élevées.

Cependant, la chute des taux d’intérêt en 2020, combinée aux effets des confinements généralisés de l’économie mondiale jusqu’en 2021, ont provoqué une distorsion importante en faveur des actions de « croissance ». À plus de 30 X les bénéfices (C/B), elles accusaient une surévaluation de plus de 65 % par rapport à leur moyenne historique des 20 dernières années. Ces deux années illustraient clairement un excès de marché pour le secteur « croissance » et le signe de la fin prochaine de cette tendance.

Les hausses successives des taux d’intérêt ont déclenché la baisse des marchés boursiers en 2022, ramenant du coup les évaluations à des niveaux plus normaux. Les titres de « croissance » évoluent dorénavant à un ratio C/B de 21,1 X, proche de leur moyenne historique (18,6 X). Quant aux titres de « valeur », leur niveau d’évaluation de 15,8 X en 2021 était proche de leur moyenne historique (13,7 X), ce qui explique pourquoi ils ont mieux résisté à la correction boursière de 2022, terminant l’année avec un ratio C/B de 13,9 X.

L’évaluation C/B du marché boursier américain, représenté par le S&P 500, est actuellement de 16,7 X, qui se situe dans sa moyenne de 15,5 X mesurée pour les 20 dernières années. Verre à moitié plein ou verre à moitié vide?

À moins d’une contraction sévère de l’économie en 2023, le marché boursier américain pourrait se relever sous l’impulsion d’une expansion des ratios d’évaluation, ou d’une croissance des bénéfices anticipés dans les trimestres à venir. Les actions de « valeur » ont dominé sur la période 2000 à 2006. Depuis la crise financière de 2008-09, ce sont les actions de « croissance » qui ont été les plus performantes, comme on peut le constater dans le graphique ci-dessous.

Sur cette période de 15 ans, la « croissance » a surclassé la « valeur » 10 années sur 15. On remarque surtout que la surperformance de la « croissance » s’est poursuivie sur 5 années consécutives à la fin de son cycle, de 2017 à 2021. Était-ce précurseur de la débâcle des titres de croissance en 2022, fortement représentés par les titres de technologie?

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En conclusion, il est difficile de prévoir quelles catégories d’actions domineront dans la prochaine phase du cycle. L’application d’une discipline de gestion dans les rééquilibrages et la diversification dans les deux principales catégories de titres (valeur-croissance), demeurent la meilleure assurance de résultats pour l’investisseur. Rappelons-nous qu’à long terme (1926-2022), les actions américaines de grandes capitalisations (S&P 500) ont généré des rendements de l’ordre de 10 %. Il faut toujours mettre le rendement dans une perspective historique, et se demander si la situation observée à court terme est soutenable sur plusieurs années. Les ratios d’évaluation restent une indication incontournable et leur niveau actuel permet d’être optimistes pour la suite des événements. En attendant, la volatilité restera un facteur important dans les prochains trimestres, influencée par l’évolution de l’inflation et des taux d’intérêt.

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Verre à moitié plein ou verre à moitié vide? (1ère partie) https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/verre-a-moitie-plein-ou-verre-a-moitie-vide-1ere-partie/ Fri, 09 Dec 2022 13:07:00 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90793 ZONE EXPERTS - Le marché obligataire, un incontournable

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Après le plus long cycle économique de l’histoire – et le plus long marché boursier haussier qui s’en est suivi de mars 2009 à décembre 2021 – les marchés financiers ont fortement corrigé en 2022.  Que les actions subissent des baisses importantes lors de corrections, les investisseurs s’y attendent. Mais que les obligations enregistrent en même temps des rendements négatifs d’une telle ampleur est sans précédent. Au pire de la hausse des taux obligataires à la mi-octobre, l’indice obligataire canadien Univers affichait un rendement négatif de -14,9 % pour l’année 2022, du jamais vu! Un autre exemple de cas extrême, entraînant une opportunité de rééquilibrage, tel qu’abordé dans notre article du 28 novembre dernier.

Les investisseurs en revenu fixe qui ont toujours vu les obligations comme « sécuritaires » sont donc en droit de se questionner. Les obligations ont-elles toujours leur place en portefeuille?

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Pour y répondre, il faut prendre un peu de recul et bien comprendre la relation qui existe entre les taux obligataires et l’inflation. Depuis le début des années 90, l’inflation mesurée par l’IPC (Indice des prix à la consommation) a oscillé autour des 2 %, tant au Canada qu’aux États-Unis. Quant aux taux obligataires, ils sont à toute fin pratique demeurés au-dessus du taux d’inflation.  Mais la pandémie a changé la donne.  Les politiques fiscales et monétaires mises de l’avant par les gouvernements, pour éviter une dépression économique, ont réussi à éviter le pire.  Cependant, elles ont en même temps créé un déséquilibre entre la forte demande des consommateurs et les problèmes d’approvisionnement, à la suite de la réouverture de l’économie. Résultat; le niveau général des prix a grimpé dans l’économie, comme on a pu l’observer pour les voitures neuves, pour les voitures usagées et pour la plupart des biens de consommation.

Une fois que les banques centrales et les investisseurs ont réalisé que l’inflation n’était pas « temporaire », les taux d’intérêt à court terme ont été haussés agressivement pour contrer l’inflation. Sur le marché des revenus fixes, les taux obligataires ont augmenté pour s’ajuster à l’inflation. C’est cette hausse des taux obligataires qui explique la déconfiture des obligations.

À quoi s’attendre maintenant? Les taux obligataires ont-ils suffisamment monté pour prendre en compte l’inflation actuelle? Ou est-ce qu’on devrait considérer plutôt l’inflation future pour estimer les taux d’intérêt? Là est la question.

L’évolution récente des taux obligataires sur les marchés, semble indiquer qu’ils ont atteint des niveaux plus intéressants, alors que l’inflation donne des signes de ralentissement. On observe présentement un retour du balancier : la demande dans l’économie ralentit, alors que l’offre augmente. Ce qui se traduit inévitablement par une pression à la baisse sur les prix, comme en témoigne le marché des voitures usagées par exemple.

L’anomalie de 2022, où les actions et les obligations ont corrigé en même temps, ne devrait pas se reproduire, du moins pas avec la même ampleur.  Deux observations indiquent que les obligations ont toujours leur place en portefeuille :

  • Les taux d’intérêt se sont ajustés et couvrent maintenant l’inflation ciblée par les banques centrales pour 2023-24 et
  • Les obligations offrent un potentiel de rendement intéressant quand les taux rebaissent.

À titre d’exemple, du sommet des taux à la mi-octobre au vendredi 2 décembre, soit sur 6 semaines, l’indice obligataire canadien Univers s’est apprécié de +7,2 %.  Une progression de plus de 1% par semaine. Ainsi, dans l’hypothèse d’un ralentissement économique plus prononcé que prévu, avec la possibilité d’une récession, les obligations de qualité constitueraient une bonne police d’assurance dans un climat incertain.

En conclusion, la complémentarité entre les obligations et les actions, qui a été mise à mal en 2022, est de retour. Si les actions offrent les meilleures perspectives de rendement à long terme, il ne faut pas négliger le rôle d’amortisseur de fluctuations que jouent habituellement les obligations dans un portefeuille.

Bertrand Larocque, M. Sc Économie, Pl. Fin.

Marc St-Pierre, M. Sc. Économie, CFA

Mardi, 6 décembre 2022

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Comment profiter des fluctuations et réduire les risques? https://www.finance-investissement.com/zone-experts_/bertrand-larocque-et-marc-st-pierre/comment-profiter-des-fluctuations-et-reduire-les-risques/ Mon, 28 Nov 2022 13:03:19 +0000 https://www.finance-investissement.com/?p=90565 ZONE EXPERTS - Démonstration sur les cinq dernières années qui ont connu des situations extrêmes.

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Pour le gestionnaire de portefeuille, la diversification est fondamentale dans la gestion de l’incertitude et la réduction des risques. Un portefeuille diversifié comporte nécessairement des placements qui se complètent dans le but de faire face à plusieurs éventualités. C’est ce qui permet de contrôler la volatilité d’un portefeuille.

Les variations dans les marchés financiers ont tendance à modifier la composition d’un portefeuille diversifié. Plus elles sont persistantes dans le temps et plus le portefeuille déviera de sa composition initiale. Le conseiller en placement doit faire face au dilemme de maintenir l’intégrité du portefeuille initial en le rééquilibrant, ou de le laisser poursuivre sur sa lancée. L’application de la discipline de gestion de portefeuille se complique pour lui, lorsqu’il doit déterminer comment rééquilibrer et à quel moment procéder.

Pour rencontrer leurs engagements actuariels, les caisses de retraite établissent une répartition d’actifs en vue de réaliser le rendement requis par le régime. Il en découle un processus de rééquilibrage automatique et systématique des différentes composantes, pour préserver l’intégrité du portefeuille.  Un rééquilibrage trimestriel est souvent la norme. Un processus difficile à appliquer pour le conseiller qui n’a pas un mandat discrétionnaire. Il doit aussi souvent composer avec les émotions de son client et les situations imprévues qui occasionnent des achats et des retraits.

Comment le conseiller en placement peut-il rééquilibrer efficacement le portefeuille de son client? Comment identifier une situation extrême qui menace le portefeuille? À quel moment déclencher le rééquilibrage?

Des observations suggèrent que des écarts de rendement de 30% peuvent être considérés comme « extrêmes » et déclencher un processus de rééquilibrage. Par exemple, en 2015 le S&P/TSX a affiché un rendement négatif de -8,32 %, pendant que le S&P 500 enregistrait une performance de +20,96 % (en $CA), représentant un écart de rendement de 29,3 % pour l’année. En 2020, l’indice Russell 1000 « croissance » réalisait +35,76 % tandis que le Russell 1000 « valeur » affichait un maigre +0,77 %, représentant un écart de rendement de +35%. Des écarts de cette importance, entre des classes d’actifs complémentaires, ne représentent-ils pas une opportunité pour le conseiller en placement, d’ajouter de la valeur aux portefeuilles de ses clients?

La fermeture de l’économie mondiale en 2020 a bouleversé l’économie et les marchés financiers. Ces fluctuations extrêmes, engendrées par la pandémie, ont notamment provoqué la chute du prix du pétrole et, au même moment, l’envolée des titres technos. Comment se serait comporté un portefeuille réparti également (50%-50%) entre ces deux secteurs complémentaires de l’indice S&P500, qui ont connu des écarts de rendement extrêmes ces dernières années?

Le graphique plus bas montre l’évolution des deux secteurs sur la période d’observation de cinq années, qui s’étend du 30 septembre 2017 au 30 septembre 2022. On retrouve naturellement, entre les deux secteurs, un portefeuille constitué au départ de 50% de titres technos et 50% en énergie, qui a réalisé un rendement avantageux de 14,0% sur la période. Quant au secteur technologique, son rendement après 5 ans est de 16,9% et celui de l’énergie 10,9%. Pris séparément, le graphique montre que les deux secteurs ont connu beaucoup plus de volatilité que le portefeuille.

Source : FNB répliquant les indices sectoriels du S&P 500 développés par SSGA (State Street Global Advisor). XLK pour la technologie et XLE pour le secteur énergie.

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Le graphique met en évidence deux périodes (en jaune) qui ont suivi le choc pandémique, où le secteur technologique et celui de l’énergie ont évolué en opposition. Durant ces périodes, le poids de chacun des secteurs a varié considérablement et des écarts de rendement importants sont survenus. Près de son sommet le 31 août 2020, le secteur technologique a représenté plus de 79% de la composition du portefeuille et celui de l’énergie moins de 21%. Comme les situations extrêmes ont tendance à se corriger d’elles-mêmes à long terme, la part du secteur technologique dans le portefeuille ne représentait plus que 59,5% au 30 septembre 2022.

On peut se poser la question quel aurait été la performance du portefeuille, si des rééquilibrages avaient été effectués lorsque des écarts de rendement de 30% surviennent entre les deux secteurs?

C’est ce que nous révèle le graphique plus bas, où un portefeuille 50%-50% sans rééquilibrage est comparé à un portefeuille 50%-50%, qui est rééquilibré chaque fois que des écarts de rendement de 30% surviennent entre les deux secteurs. Un premier écart de 30% est apparu après une longue période de 7 trimestres, au mois de juin 2019. Mais à la suite de l’avènement de la pandémie au début 2020, les écarts de rendement de 30% entre les deux secteurs ont été beaucoup plus fréquents; 3 en 2020, 1 en 2021 et 2 autres en 2022 mesuré au 30 septembre.

Source : FNB répliquant les indices sectoriels du S&P 500 développés par SSGA (State Street Global Advisor). XLK pour la technologie et XLE pour le secteur énergie.

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En appliquant une discipline de gestion de portefeuille à chaque occasion, le conseiller en placement aurait ajouté plus de 2% par année au rendement, atteignant 16,1% composé, contre 14,0% pour le portefeuille passif sans rééquilibrage.

En conclusion, des situations de marchés extrêmes créent de l’incertitude et un risque accru. Un portefeuille diversifié sans rééquilibrage réduit le risque de volatilité, alors que les écarts extrêmes ont tendance à se corriger d’eux-mêmes à long terme. Mais le conseiller en placement peut ajouter davantage de valeur pour ses clients, en appliquant une discipline de gestion qui rééquilibre le portefeuille de ses clients, lorsque des écarts de rendement excessifs surviennent. Ce qui revient à vendre haut pour acheter bas. Notre analyse suggère de retenir des écarts maximums de 30%. Ces rééquilibrages de portefeuille réduisent le risque de composition et la volatilité, en plus d’accroître le rendement du portefeuille à long terme.

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