Un homme d'affaire cachant un billet dans son dos et croisant les doigts de son autre main.
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L’industrie de l’assurance de personne a décidé de recourir à la mise en commun des données sur les demandes de règlement et à l’intelligence artificielle avancée afin d’améliorer la détection et l’analyse de la fraude aux prestations, rapporte l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP).

Depuis quelques années, les assureurs canadiens utilisaient déjà leurs propres outils pour reconnaître les tentatives de fraude, mais cette initiative menée par l’ACCAP en partenariat avec Shift Technology permettra d’aller un peu plus loin.

« La capacité des assureurs individuels à déceler les fraudes potentielles s’est déjà révélée extrêmement bénéfique, a expliqué Jeremy Jawish, PDG et cofondateur de Shift Technology. Le travail entrepris par Shift Technology et l’ACCAP élargit cet avantage sur l’ensemble des sociétés membres et fournit un précieux outil pour lutter contre la fraude à l’échelle de l’industrie. »

Le programme mis en place analyse des données anonymisées sur les demandes de règlement de toute l’industrie et dégage des tendances améliorant ainsi la détection de la fraude aux prestations.

« Les fraudeurs ont des moyens de plus en plus sophistiqués pour éviter d’être repérés, a déclaré Stephen Frank, président et chef de la direction de l’ACCAP. Cette technologie donnera aux assureurs l’avantage dont ils ont besoin pour cerner les tendances et faire des liens parmi d’énormes quantités de données sur les règlements au fil du temps, ce qui conduira à davantage d’enquêtes et de poursuites. »

Il faut savoir qu’annuellement, les demandes frauduleuses en assurance maladie collective coûtent des millions de dollars aux assureurs, mettant ainsi en péril la viabilité des régimes d’assurance collective.