
L’utilisation de l’intelligence artificielle (IA) pour orienter les décisions de placement fait peur à près des deux tiers des conseillers en services financiers, selon le plus récent sondage « AI Readiness Survey » de Financial Planning.
La plupart des conseillers partagent ainsi leur malaise à se reposer sur l’IA pour prendre des décisions de placement ou rééquilibrer leurs portefeuilles. En fait, seulement 5 % des répondants estiment que cette technologie ne comporte aucun risque, tandis que 30 % parlent d’un risque faible et 65 % la jugent modérément ou fortement risquée.
Le sondage montre toutefois une différence entre les conseillers indépendants et ceux travaillant pour une grande banque. Ces derniers sont ainsi plus à l’aise avec l’idée de travailler avec de l’IA, puisque 69 % seraient prêts à laisser les décisions de placement ou le rééquilibrage de portefeuilles aux mains de l’IA. Cette proportion tombe à 47 % parmi les conseillers affiliés à des courtiers à escompte.
Une technologie bien implantée
Les conseillers ne sont pas fermés à l’innovation puisque certains outils de planification financière offrent déjà des fonctionnalités d’IA pour personnaliser davantage les plans financiers des clients.
Ces outils permettent aux conseillers de passer plus de temps avec leur client et de créer plus facilement des plans financiers personnalisés.
Nombre de conseillers sont ainsi moins frileux à utiliser l’IA pour des tâches administratives que dans leurs décisions de placement. Ils ne font pas assez confiance en l’outil pour ce type d’utilisation. L’IA n’est ainsi pas systématiquement rejetée, car les conseillers ne se sentent pas menacés par cette technologie.
Les clients demeurent toujours plus à l’aise de faire affaire avec un être humain qu’avec une machine. Difficile effectivement de bâtir une relation de confiance avec une IA.
Cela dit, à mesure que ces technologies gagnent en maturité, les conseillers pourront s’y appuyer davantage pour automatiser certaines tâches. Certaines responsabilités, toutefois, leur resteront toujours propres. Les décisions de placement en feront-elles toujours partie ?