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Alors que les banques devraient publier leurs bénéfices de deuxième trimestre (T2) d’un jour à l’autre, les experts donnent déjà leurs prédictions. Ces derniers s’attendent ainsi à un trimestre solide, quoique pas aussi important que ce que les banques voient venir et plusieurs craignent qu’il s’agisse du dernier bon trimestre avant un moment, notamment en raison du refroidissement du marché immobilier et de la hausse des taux d’intérêt.

John Aiken, responsable de la recherche et analyste principal chez Barclays, confie ainsi au Financial Post qu’il est peu probable que les bons résultats attendus pour le T2 se répètent à l’avenir. Il rappelle ainsi que les actions bancaires ont sous-performé le reste de l’indice composite TSX cette année, chutant de 5 à 11 % depuis le début de l’année.

Même si cette sous-performance n’est pas importance, cela montre que le secteur est à la traîne. « Les attentes à l’égard de l’économie commencent à s’amenuiser… c’est ce qui est pris en compte dans les actions à ce stade », explique-t-il.

Les analystes de la CIBC le rejoignent dans son analyse. Ces derniers ont ainsi réduit les objectifs de cours de l’ensemble des banques, de 5 % en moyenne, en raison de l’inadéquation entre les valorisations actuelles et la baisse des prévisions économiques.

En raison du contexte macroéconomique et géopolitique, la menace d’une récession semble de plus en plus réaliste. Pour cette raison, Gabriel Dechaine, analyste à la Banque Nationale, pense qu’il est probable de voir les reprises de provisions performantes – ou les sorties de fonds sur les montants mis de côté pour les provisions pour pertes sur créances – commencer à ralentir au cours de ce trimestre.

Comme John Aiken, cet expert s’inquiète également du ralentissement de la demande de prêts hypothécaires et estime que cela pourrait peser sur les résultats dans le futur. Surtout que ce ralentissement pourrait s’aggraver encore au cours du second semestre.